Une enseignante d'histoire-géographie au lycée Lyautey à Casablanca — établissement d'enseignement secondaire français de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger –, a expulsé le 10 février, de la salle de prière située au sein de cet établissement, une employée et un groupe d'élèves qui effectuaient la prière d'Addohr avant de fermer et de verrouiller la pièce, a appris Barlamane.com de ses sources. Les discriminations liées aux origines culturelles et religieuses, lesquelles constituent les différents visages de l'altérité, se sont multipliées dans cette institution scolaire ces dernières années. Le comportement de l'enseignante a suscité le mécontentement du corps éducatif et élèves musulmans, qui ont condamné cet acte, taxé «d'extrémisme religieux.» Récemment, le volume horaire consacré à l'enseignement de la langue arabe dans un autre lycée français a pris une âpre tournure judiciaire. Le débat sur les valeurs transmises par l'enseignement français au Maroc se pose incessamment au moment où la rénovation pédagogique des contenus disponibles est discutée. Cet incident pourrait s'accompagner d'une vive polémique sur la place scolaire de la religion dans l'enseignement français au Maroc.