« Contexte mondial : expertise et challenge du développement durable » est le thème du premier colloque de l'Ordre Mondial des Experts Internationaux (OMEI), dont les travaux ont démarré, vendredi à Marrakech. Ce conclave organisé pour la première fois au Maroc, rassemble un aréopage d'experts et de professionnels marocains et étrangers, issus de différents secteurs d'activités, afin de discuter de solutions pour la relance économique axée sur le développement durable. Au vu de la conjoncture mondiale, marquée par le dérèglement des principes et des normes de développement arrêtés auparavant de la pandémie, ce colloque, de deux jours, servira de plateforme pour engager une réflexion profonde sur des questions liées à la relance économique, à l'accompagnement des entreprises, à l'accès au financement, et à la gestion des conflits environnementaux, en faisant référence à l'économie, à la gouvernance et à la durabilité. Ce colloque qui traduit l'ambition de l'OMEI à devenir une référence de partage autour de différentes thématiques, est aussi l'occasion d'échanger sur les meilleures pratiques et les dernières tendances autour de ces thématiques. Il s'agit d'une opportunité pour apporter des réponses en accord avec les Objectifs du Développement Durable (ODD-2030) de l'Organisation des Nations Unies, notamment en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la garantie de la sécurité alimentaire et de l'accès à l'eau, la promotion de l'accès aux soins, et la garantie d'une éducation de qualité pour tous. Dans une déclaration à M24, la chaine télévisée de l'information en continu de la MAP, M. Jacques Vialat, a donné un aperçu sur l'OMEI en tant qu'association suisse basée à Genève, notant que le choix de cette ville est motivé par la volonté que cette instance soit proche du siège des Nations Unies et dans un pays connu par sa neutralité. Et de poursuivre que la mission de cette instance est de rassembler des experts de par le monde, notant que la rencontre de Marrakech réunit des participants issus de 22 pays. Pour M. Vialat, le choix du Maroc pour abriter ce Colloque n'est un simple fruit du hasard mais, émane d'une décision stratégique, mettant en relief l'importance des chantiers structurants dans lesquels s'est inscrit le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Et de poursuivre que le Souverain a concrétisé un Nouveau Modèle de Développement (NMD) qui se veut si singulier à l'échelle du Continent, citant dans ce sens, à titre illustratif, le projet de la généralisation de la protection sociale, outre la promotion de l'Etat social, ainsi que de l'éducation et de la santé. « Ces chantiers qui servent de modèles à suivre pour les Etats, constituent aussi pour nous, en tant qu'experts, des expériences à cumuler et à connaitre davantage, et c'est dans ce sens que nous sommes aujourd'hui là, où nous devons l'être », s'est-il félicité. M. Jean Pierre Coulon, vice- président de l'OMEI, a, dans une déclaration similaire, indiqué que cet Ordre est et sera un véritable « réservoir d'idées » par le fait qu'il puise ses racines dans un certains nombre de régions du monde, dont l'Afrique, avec bien évidemment le Maroc. « Nous sommes convaincus qu'il nous apportera un certain nombre d'idées, un certains nombre de relations, des synergies possibles entre le Nord et le Sud, ce qui est très important », a-t-il poursuivi. Au sujet du choix du Maroc pour abriter les travaux de ce colloque, il a fait savoir que « le Maroc est un lieu central, et original du dialogue Nord -Sud, un lieu original du développement, et est actuellement un pays qui rayonne ». Les débats lors de ce Colloque s'articuleront autour de plusieurs thèmes en rapport avec « repères historiques pour un développement durable », « performance sociale des organisations : pilotage et développement », « l'investissement et le climat des affaires », « économie mondiale et nouvelles pensées et tendances économiques ». « Pauvreté et accès aux services de base : Diagnostic et actions palliatives », « fabriquer du bien-être : Un processus de transformation durable », « intelligence et innovation pour faire face aux conflits environnementaux, et permettre aux écosystèmes d'être durables et résilients », « ressources en eau du Maroc : Contraintes diverses et politique d'adaptation dans le contexte difficile du changement climatique », et « le Maroc et l'économie bleue : Approche pour un développement durable qui prône la protection des ressources marines vivantes ». Les participants focaliseront, de même, sur « l'expérience du secteur des pêches maritimes en matière d'économie bleue, planification spatiale maritime et gestion des ressources halieutiques », « pratique internationale dans le règlement des différends et son impact sur la question du développement à travers la dialectique intérêts et principes ».