Le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste) participe à Genève aux sessions du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la situation des droits humains en Algérie en particulier dans les prisons. Le président du MAK, Ferhat Mehenni, prend part, vendredi 11 novembre, à la réunion onusienne qui promet d'être très animée. Pour rappel, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit récemment «de plus en plus préoccupé» par la situation en Algérie où plusieurs droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d'opinion et de réunion pacifique, «continuent d'être attaqués». Selon les informations der Barlamane.com, des manifestants ont marché jusqu'au siège du Haut-Commissariat, scandant des slogans («À bas la dictature militaire») et «Libérez les prisonniers d'opinion». Plus de 340 Algériens sont actuellement en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien dans le viseur du régime algérien. Le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Saïd Salhi, lui, a été contraint de quitter le pays. L'ONU évoque des «rapports crédibles» selon lesquels près des centaines de personnes ont été poursuivies pour avoir participé au mouvement du Hirak ou pour avoir publié des messages critiques à l'égard du gouvernement sur les réseaux sociaux. Le Haut-Commissariat a aussi reçu «des allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles». Il a appelé le régime algérien «à mettre un terme aux arrestations et détentions arbitraires» et à «libérer immédiatement sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement pour leur soutien présumé au Hirak, et à abandonner toutes les charges retenues contre elles». Il demande aussi des enquêtes «rapides, impartiales et rigoureuses» sur les allégations de torture et de mauvais traitements en détention, accusant aussi les forces de sécurité algérienne d'un usage excessif de la force.