La visite du rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association, annoncée pour 12 septembre a été reportée «à la demande du gouvernement algérien», a annoncé, ce mercredi Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH). Une décision dénoncée par le président du mouvement kabyle indépendantiste MAK basé à Paris, Ferhat Mhenni : «L'Algérie vient de refuser la visite du Rapporteur spécial de l'ONU en Kabylie occupée et dans les prisons où les Kabyles sont injustement jetés. Les généraux ne respectent pas leurs engagements internationaux. La Kabylie vaincra, pacifiquement.» Droits Humains L'#Algerie vient de refuser la visite du Rapporteur spécial de l'#ONU en Kabylie occupée et dans les prisons où les Kabyles sont injustement jetés. Les généraux ne respectent pas leurs engagements internationaux. La #Kabylie vaincra, pacifiquement — FERHAT MEHENNI (@FerhatMhenni) September 7, 2022 Dans ses précisions, Saïd Salhi a indiqué qu'il s'agit du huitième report de ce déplacement depuis 2011. «Le gouvernement ne veut pas assumer ses engagements devant les mécanismes onusiens de protection des droits humains», a-t-il écrit sur Facebook, avant de souligner : «Il (le gouvernement algérien) a peur de cette visite qui va démasquer la réalité d'une répression implacable, c'est une fuite en avant, tellement la situation des libertés publiques est chaotique et accablantes.» Pour le vice-président de la LADDH la situation actuelle est «caractérisée par les multiples atteintes et interdictions des libertés en matière de marches et rassemblements pacifiques interdites depuis mars 2021, des associations dissoutes et des bureaux fermée et scellé à l'image de RAJ et de SDH Oran, des partis politiques gelés d'activités à l'image du PST d'autres sont sous poursuites judiciaires multiples a l'images de l'UCP et le MDS». Près de 300 personnes sont emprisonnées en Algérie en lien avec le Hirak ou pour des revendications concernant les libertés individuelles, selon le le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). «Que dira le gouvernement face à toutes ces violations devant le rapporteur qui en plus de ses rencontres avec les officiels, il a prévu aussi de rencontrer les acteurs de l'opposition et de la société civile autonomes ?» s'interroge-t-il.