Le tribunal belge a refusé vendredi que l'imam marocain soit extradé vers la France, où il est visé par une procédure d'expulsion. Le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran a qualifié dimanche de «petit cahot» de procédure le jugement du tribunal belge de Tournai vendredi, refusant que l'imam marocain Hassan Iquioussen soit extradé vers la France, où il est visé par une procédure d'expulsion. «Je note que le parquet belge avait plaidé pour que le mandat d'arrêt (européen) soit respecté et que l'imam soit expulsé à destination de la France. Le jugement en a décidé autrement et le parquet fait appel de cette décision», a déclaré M. Véran, interrogé par CNews-Europe1-Les Echos. «Donc on est dans une procédure tout ce qu'il y a de plus normale, si ce n'est qu'elle a connu un petit cahot par une décision» dont «nous n'avons pas encore eu connaissance des motifs». À la suite de l'appel du ministère public belge, le dossier doit revenir dans un délai de quinze jours devant la chambre des mises en accusation de la cour d'appel, selon le parquet. «L'imam Iquioussen est aujourd'hui en prison en Belgique, donc par principe pas dans une mosquée en France en train de réaliser des prêches dangereux pour le respect de l'état de droit et la cohésion nationale», a observé Olivier Véran dimanche. Hassan Iquioussen a été arrêté le 30 septembre en Belgique francophone, en vertu d'un mandat d'arrêt européen. Deux mois avant, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour sûreté de l'Etat) par les services de renseignement «depuis dix-huit mois», selon lui. Mais surprise pour les autorités françaises: l'imam Iquioussen était introuvable au moment où cet arrêté, qu'il avait contesté devant la justice, avait été définitivement validé par le Conseil d'Etat le 31 août.