A l'instar des autorités coloniales françaises, qui arrachaient au Royaume du Maroc de vastes territoires à l'est du pays, rattachés à leur département d'Algérie, pour agrandir leur colonie, la junte d'Alger, adepte de cette stratégie expansionniste, s'abrita derrière l'intangibilité des frontières(1) pour s'approprier de vastes territoires à l'est du Maroc et éterniser l'occupation, au détriment d'ailleurs de tous ses voisins arabes, le Maroc, la Tunisie et la Libye. Une fois l'indépendance recouvrée, l'Algérie renia les engagements du GPRA de renégocier avec le Royaume la question des frontières, invoquant l'intangibilité des frontières, bien que le Royaume ait émis des réserves à l'adoption de ce principe par l'organisation de l'unité africaine (OUA), dont il fut un des principaux fondateurs. Comme disait le président Ben Bella, au lendemain de l'indépendance, «si on devait reconnaitre un cadeau à la France, c'est bien celui des frontières », cette France qui a légué un territoire de plus de deux millions de kilomètres carrés, à une junte incapable d'assurer la subsistance au peuple algérien, malgré les immenses ressources du sous sol du pays. Jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, Tindouf était marocaine, comme l'attestent plusieurs documents, émanant des services extérieurs à Tindouf de l'Administration marocaine (Poste, magistrats). Aujourd'hui, Tindouf a été érigée en base d'hostilité au Royaume, afin de faire taire à jamais de potentielles manifestations pro-marocaines des populations. Jusqu'à une date récente, des notables de Tindouf affirmaientà des interlocuteurs marocains avec beaucoup de fierté mais aussi de regret leur passé et leur histoire marocains. Non seulement, elle n'a pas honoré les engagements du GPRA, mais l'Algérie a renié, y compris, les engagements écrits et officiels, inscrits dans les accords frontaliers et de coopération, signés en marge du sommet africain de Rabat en 1972. Le despote Boumediene n'a pas, non plus, honoré ses engagements publics, officiels, devant un parterre de représentants de 40 pays africains, selon lesquels son pays va accorder sa bénédiction à tout accord entre le Maroc et la Mauritanie pour la libération du Sahara et que l'Algérie n'avait pas de convoitise territoriale. Ou en est-t-on de cet engagement officiel ? Boumediene avait envoyé son armée, sans même prévenir ses soldats de leur expédition hors du territoire national, pour se battre contre l'armée marocaine à Amgala (2). L'Algérie n'a ni chameau ni Chamelle au Sahara, disait Bouteflika, tout en sachant que son pays n'avait jamais respecté ses engagements sur ce dossier, comme sur plusieurs autres. L'Algérie réclame aujourd'hui l'autodétermination du «peuple sahraoui», sachant que « le peuple sahraoui » des camps de Tindouf totalise, selon les services de renseignements espagnols, quelques 1900 individus, le reste étant formé de réfugiés d'autres pays, y compris des cubains, pour amplifier le nombre des pensionnaires des camps de la misère, la famine et la pauvreté. La junte pratique fidèlement la stratégie expansionniste et néocoloniale, héritée de son ancien colonisateur, à l'égard du voisinage de l'Algérie, sans que la société civile, les partis politiques et la presse puissent dénoncer cette conduite, ni la trahison du système algérien à l'égard de ses voisins, et encore moins, les revirements et la négation des engagements pris avec le Sultan Mohammed V notamment. Pour toutes raisons, l'Algérie restera pour les Marocains, un voisin troublant, déroutant, embarrassant et nuisible, auquel ils ne feront jamais confiance, un voisin qui cherche par tous les moyens à déstabiliser note pays, même s'il faut falsifier l'histoire algérienne, pour se donner des moments de gloire, alors que l'empire marocain s'étendait jusqu'à l'est d'Alger, à un moment donné de son histoire et des vestiges historiques, encore debout, en témoignent. *journaliste et écrivain 1) le principe a été adopté le 21 juillet 1964 par l'OUA, mais remis en cause en 2007. 2) janvier 1976. Le Maroc capture 102 soldats algériens.