Après une brouille diplomatique de près d'un an, la reprise des relations a été rendue possible par le soutien de Madrid au plan d'autonomie marocain pour le Sahara. José Luis Rodríguez Zapatero a déclaré à l'agence EFE soutenir la prise d'initiative de Pedro Sánchez L'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a pris le parti du chef de l'exécutif, Pedro Sánchez, qui n'a pas «consulté» ses alliés avant de renouer avec le Maroc, rappelant que José María Aznar n'avait pas sondé son opinion soit à propos de l'incident sur l'îlot du Persil (Leila pour les Marocains), investi par les troupes espagnoles avant vingt ans, et considéré par le Maroc comme une portion du «territoire national». Pedro Sánchez a vu dans sa décision s'arrimer au Maroc sur le Sahara un «pas supplémentaire» en vue de mettre fin à un «conflit enkysté depuis quatre décennies». La reprise des relations entre les deux voisins a été rendue possible par la décision de l'Espagne, le 18 mars, d'appuyer publiquement le plan d'autonomie marocain pour le Sahara, que Madrid considère désormais comme «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible» pour résoudre définitivement ce dossier. En soutenant le plan marocain, le premier ministre socialiste a mis fin la neutralité de l'Espagne sur ce dossier, balayant d'un revers de la main les critiques, à peine audibles, de ses alliés de gauche, de l'opposition de droite et du régime algérien. «La discrétion doit primer pour résoudre les crises dans les négociations bilatérales», a tranché M. Zapatero, qualifiant le plan d'autonomie marocain de «base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution» du «différend» au Sahara. «L'Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n'y a rien d'autre à ajouter», a soutenu, fin avril, José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole sur la radio Onda Cero, après quelques sorties algériennes dépitées.