La police a ouvert une enquête après une plainte du président de l'Instance nationale de protection des biens publics et de la transparence au Maroc, Mohamed El Ghalloussi. Ceux qui ont usurpé les titres de propriété de la bâtisse historique adjacent au Parlement font l'objet d'une enquête, a appris Barlamane.com de ses sources. Selon nos informations, la «mafia de la spoliation foncière» a tenté de mettre la main sur ce foncier appartenant à une ressortissante française, aujourd'hui décédée. Une plainte du président de l'Instance nationale de protection des biens publics et de la transparence au Maroc, Mohamed El Ghalloussi a déclenché cette affaire qui promet un feuilleton à rebondissements. Selon nos constatations, deux personnes sont visées à l'heure actuelle, dont une notaire. Les affaires de ce type sont nombreuses et régulièrement évoquées par Barlamane.com. Des mesures ont été prises ces dernières années et quelques réseaux d'escrocs impliquant des notaires, des avocats ou des fonctionnaires du cadastre ont été poursuivis ou condamnés. Ce titre foncier, qui ne doit être ni vendu ni cédé, est un élément phare du patrimoine de la ville de Rabat. Les individus impliqués dans ce dossier seraient accusés de constitution d'une bande criminelle pour falsification de documents officiels et blanchiment d'argent. Ces dernières années, la spoliation visait surtout «des biens en déshérence appartenant à des étrangers qui ont résidé au Maroc et en sont partis». Pour spolier un bien, il suffit de présenter une fausse pièce d'identité à un notaire au moment de conclure l'acte de vente, ensuite enregistré à la conservation foncière. Nos sources s'étonnent de cette opération de vente qui a berné la vigilance des autorités locales de la ville. Le roi Mohammed VI avait ordonné au ministère de la justice de trouver une «réponse immédiate aux actes liés à la spoliation des biens immobiliers». Malgré cela, le phénomène se répand et ce scandale n'en est qu'un épisode révélateur. Plusieurs individus ont été condamnés dans quelques affaires, pour «constitution de bande mafieuse» et «escroquerie», avec des peines allant jusqu'à douze ans de prison. Malgré cela, nos sources alertent sur «le pouvoir d'influence des mafias de la spoliation et de leurs complices», notamment les notaires. Si les autorités ont recensé les biens en déshérence, la mise en place d'un dispositif permettant aux notaires de vérifier l'authenticité des cartes d'identité utilisées pour les opérations foncières, se fait encore attendre.