La sécheresse devrait augmenter progressivement au Maroc sous l'effet d'une baisse de la pluviométrie (-11 %) et d'une augmentation des températures (+1,3 °C), selon le ministère de l'Agriculture. L'indice des prix à la consommation a augmenté de 1,4 % sur un an au mois de janvier. Les prix des produits manufacturés et de l'alimentation ont nettement accéléré, mais aussi ceux de l'énergie. Des indices qui préoccupe le Parti populaire (PP). Le Maroc enregistre un sévère déficit pluviométrique. Les réserves des barrages sont au plus bas, avec un taux de remplissage d'à peine 34 %, contre 46 % l'an dernier au même moment, selon les données officielles. L'économie du pays, déjà durement affectée par la crise sanitaire, est très tributaire de ce secteur, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14 %. Une situation qui alarme le Parti populaire (PP). Le Comité de suivi et de coordination, issu du bureau politique du parti, a tenu, le 10 février, une réunion d'urgence présidée par le secrétaire général, Mohand Laenser, «consacrée à délibérer sur la situation économique et sociale à la lumière des signes de sécheresse qui caractérisent la scène et annoncent une année agricole très difficile, avec la crise de l'eau, les prix élevés des engrais et des fourrages et des répercussions confirmées sur le d'achat des citoyens et les conditions sociales des habitants des zones rurales et montagneuses». Le PP alerte sur «la mort du bétail dans certaines régions et la crise de soif qui est devenue une réalité, en plus de la baisse importante de l'approvisionnement des barrages au niveau national». Il a appelé le gouvernement et toutes les institutions publiques «à formuler un programme national urgent et des programmes régionaux et locaux pour réduire les répercussions de la sécheresse, et à prendre des mesures urgentes pour soutenir les agriculteurs et les éleveurs, en particulier les petits, et à mettre en œuvre des fonds de compensation pour couvrir et soutenir les prix, surtout à la lumière de la flambée des prix des carburants, des matières alimentaires, du fourrage et des engrais.» Le parti de Laeser a appelé le gouvernement à déposer dans les meilleurs délais un projet de loi de finances rectificative «pour revoir les attentes et les indicateurs sur lesquels il s'appuyait, et reconsidérer ses orientations, priorités et choix économiques et sociaux à la lumière de la réalité de l'année agricole sèche et les effets négatifs croissants de la pandémie de la Covid-19 sur plusieurs secteurs économiques et sociaux.» Aussi, le parti a invité ses deux groupes au Parlement à «convoquer les secteurs gouvernementaux concernés à comparaître devant les commissions parlementaires permanentes compétentes pour délibérer sur la situation économique et sociale résultant des défis de la sécheresse actuelle et sur les décisions et mesures préventives nécessaires pour en atténuer les conséquences. La prochaine séance du 7 mars portera sur l'élaboration de programmes régionaux d'urgence pour réduire les effets de la sécheresse.» Le parti «confirme une fois de plus sa volonté d'interagir positivement avec toutes les initiatives destinées à sortir de cette crise devenue structurelle, il appelle tous les partis et les différentes institutions à consolider le système d'action commune, loin des positions politiques passagères, afin d'élaborer un plan pratique pour l'audace des grandes réformes économiques et sociales et l'accélération du rythme de développement régional et territorial.»