Après son extraction du trou samedi soir, la dépouille du garçon de 5 ans a été transportée à l'hôpital militaire de Rabat pour procéder à une autopsie. Le drame a suscité une émotion mondiale. Le petit Rayan, l'enfant marocain mort après être tombé au fond d'un puits, a été enterré, lundi 7 février, près de son village, dans la province de Chefchaouen, une région déshéritée du nord du royaume. Les obsèques se sont déroulées après la prière musulmane de midi dans un cimetière à quelques kilomètres du village d'Ighrane où a eu lieu l'accident. Un imam a prononcé la brève prière devant la famille et l'assistance avant l'inhumation. Après son extraction du trou samedi soir, la dépouille du garçonde 5 ans a été transportée à l'hôpital militaire de Rabat pour procéder à une autopsie et déterminer les causes du décès, selon les médias locaux. Signe du choc et de l'émotion qui a saisi le royaume, c'est le cabinet royal qui avait annoncé samedi soir le décès de l'enfant. Le roi Mohammed VI en personne a appelé les parents de Rayan pour présenter ses condoléances, et ces derniers ont remercié, émus, le souverain, les autorités et tous les sauveteurs. La mort de Rayan a déclenché une émotion considérable, amplifiée par les réseaux sociaux, dans le monde entier. «Le silence est terrible ce matin dans le village. Tout le monde priait pour qu'il sorte vivant. Tout le monde a pleuré», a témoigné un proche de la famille au lendemain de la macabre découverte. «La chute d'un enfant a rappelé au monde les valeurs de l'humanité», a commenté le site de la télévision publique SNRT. Un puits asséché de trente-deux mètres Dès l'annonce du décès, les hommages sur les réseaux sociaux ont afflué en provenance du monde entier, dans toutes les langues. Rayan était tombé accidentellement mardi dans un puits asséché de trente-deux mètres, étroit et difficile d'accès, creusé près de la maison familiale à Ighrane. Entrés dans une brèche horizontale samedi, les sauveteurs avaient continué leur travail centimètre par centimètre, creusant à la main pour éviter tout éboulement. Les secouristes s'étaient efforcés de faire parvenir de l'oxygène et de l'eau jusqu'à Rayan, sans certitude qu'il puisse les utiliser. Dès le début du drame, des milliers de sympathisants avaient accouru en signe de solidarité et campé sur place, dans cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d'altitude. Le drame a rassemblé les Marocains dans un élan d'unité.