Dans le contexte de la tournée de Staffan De Mistura dans les pays concernés par le dossier du Sahara, alors que la presse officielle marocaine a été factuelle et la presse indépendante circonspecte dans ses commentaires et analyses, il en est autrement du côté de l'agence de presse étatique algérienne « APS ». La rubrique « Monde » de l'agence de presse est quasi exclusivement consacrée au Maroc. La haine du Royaume tournant à l'obsession, voire érigée en culte chez le régime militaire, nous nous sommes prêtés à Barlamane.com au jeu des statistiques et à l'exercice de relever les attaques acerbes de l'APS, de manière exhaustive. Car une agence de presse étatique qui sort de son rôle prête à l'analyse. L'APS a consacré au Maroc soixante-sept dépêches à charge, durant la dernière semaine (soit une moyenne de 11 dépêches par jour), avoisinant un total de plus d'une centaine entre les versions arabe et française. C'est dire le volume, la charge de travail, le nombre de journalistes et d'heures entièrement tournés vers la propagande anti-marocaine. Comme à l'accoutumée, ces dépêches se sont attelées à montrer le Maroc sous un jour défavorable autour des thématiques classiques à Alger : « la tournée du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Staffan De Mistura dans la région », « La situation des droits de l'Homme au Maroc », « La situation interne au Royaume », « La normalisation des relations entre le Maroc et Israël », « La cause sahraouie » , « La confrontation militaire entre l'armée marocaine et l'armée du polisario », « La violation des droits de l'Homme au Sahara » et « La présence de la question sahraouie dans le débat politique espagnol, français et allemand ». L'analyse des statistiques compilées sur les dépêches, publiées durant cette période de six jours (du 14 au 20 janvier courant), montre que 51% des dépêches incendiaires ont été dédiées au « dossier du Sahara » (soit 34 sur 67 dépêches), 34% (soit 23 sur 67 dépêches) à « la situation interne au Maroc », et 15% (soit 10 sur 67 dépêches) à d'autres sujets diversifiés, notamment « les réactions et dénonciations des organisations et des instances internationales sur les sujets transverses qui concernent le Maroc, y compris celles émanant des détracteurs marocains», « La normalisation des relations entre le Maroc et Israël». À Barlamane.com, nous avons vraiment pitié de ces « journalistes » de l'APS convertis en scribouillards au service des généraux qui gouvernent le pays, tout comme de l'APS qui s'enfonce à vue d'œil dans l'abîme. Mais d'où puise l'APS ses informations pour broder autour ? Globalement, l'agence de presse brode ses « dépêches » à partir de déclarations auprès de Marocains et de communiqués d'organisations marocaines et étrangères, en les dénaturant et en les surdimensionnant pour les sortir de leur contexte original. La manœuvre est grossière. Par conséquent la manipulation dans la perspective de porter atteinte à l'image du Royaume et l'objectif d'induire en erreur l'opinion publique algérienne est flagrante. Au niveau international, APS s'inspire de certaines organisations et media principalement français, espagnols et allemands soit connus pour l'intérêt qu'ils portent au Maroc soit pour leur animosité au royaume, comme le journal espagnol El Telégrafo, le parti politique espagnol Vox, l'Association Allemande « Liberté pour le Sahara occidental » ou encore l'Association des Travailleurs Maghrébins de France. Au niveau national, l'APS s'inspire du mouvement salafiste Jamaâ Al Adl Wal Ihsane (JAOI) ou déforme la teneur des communiqués d'associations comme par exemple l'Association Nationale des Diplômées Chômeurs au Maroc » ou encore la « Coordination Nationale des Enseignants Contractuels ». Durant cette période, les personnages ayant alimenté la propagande algérienne sont au nombre de onze et sans surprise des profils tels que Javier Otazu (Ex-directeur du bureau de l'Agence de Presse espagnole (EFE) à Rabat), Pierre Galand (Président de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui – Eucoco), Bachir Abi Bouchraya (Représentant du polisario en Europe et à l'UE), Mahrez Lamari ( militant algérien), Abderrazak Boughanbour (activiste marocain),Bachir Mustapha Sayed (Ministre conseiller en charge des affaires politiques du fp), Claude Mangin (épouse française de Naâma ASFARI, assassin en chef de Gdeim Izik, présenté comme étant un « prisonnier politique sahraoui au sein du groupe Gdeim Izik »), Khatri Addouh (Chef de la délégation des négociateurs sahraouis), Abdellah Hammoudi (Professeur marocain d'anthropologie à l'Université de Princeton), Ibrahim Azza babih (Wali de Boujdour dans les Camps de Tindouf), ou encore de Mohamed Khalihenna Telmidi représentants de la jeunesse des camps de Tindouf). Trois pelés et un tondu et quelques associations qui s'opposent à un pays quelles que soient leurs motivations personnelles et quelle que soit leur nationalité n'ont jamais ébranlé un Etat démocratique. Au contraire cela fait partie du jeu démocratique et de son pendant, hélas, la propagande. Seuls les régimes militaires cherchent à les museler ou à s'en servir. Les démocraties se contentent de répondre factuellement. En Espagne, la Catalogne a des soubresauts séparatistes intra-muros mais la souveraineté du pays est plus forte, contrairement à la Kabylie dont les séparatistes fuient en France, car tous ont peur pour leur vie. Heureusement pour l'Algérie, aucun Etat voisin de la rive nord comme de la rive sud de la Méditerranée, car tous jaloux de leurs progrès démocratiques, n'a eu et n'aura la lubie de leur offrir un territoire pour leur faire la guérilla au sens militaire du terme.