La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dispose en 2021 d'un effectif total de 78.146 fonctionnaires dont 5.895 femmes avec une moyenne d'âge de 39 ans au niveau national, a-t-elle indiqué dans son bilan au titre de l'année 2021. Ces fonctionnaires de police, en uniforme et en civil, veillent à assurer une mission noble qui consiste à garantir la sécurité du pays, des citoyens et de leurs biens, a fait savoir la DGSN, notant que l'année 2021 a marquée par le renforcement des services de police par de nouveaux éléments à travers l'organisation de six concours externes pour le recrutement de 8.214 fonctionnaires de police. Il s'agit de 95 commissaires principaux, de 120 commissaires, de 490 officiers de police, de 70 officiers de paix, de 2.250 inspecteurs de police et 5.189 gardiens de la paix, a précisé la même source. Les candidats ont postulé pour ces postes via le portail électronique accessible au public sur Internet, a ajouté la DGSN, faisant observer que ces concours ont été annoncé via les chaînes télévisions et sur les ondes des radios nationales ainsi qu'à travers les nouveaux supports de communication et plusieurs journaux nationaux afin de garantir l'égalité des chances des candidats. Parmi les nouveautés introduites au système de recrutement et aux concours durant l'année 2021, la DGSN a cité l'ouverture sur de nouvelles spécialités et compétences académiques dans le but de renforcer les ressources humaines policières par des profils de qualité, l'adoption d'un système de présélection en vue de retenir les candidats aux moyennes les plus élevées tout en exemptant les candidats ayant effectué le service militaire de l'obligation de la procédure de présélection sur la base de la moyenne annuelle. Concernant le volet de la formation policière, l'Institut royal de police a continué à appliquer les protocoles qui allient le respect des mesures préventives qu'exige l'état d'urgence sanitaire d'une part et la préservation de la qualité de la formation fondamentale et spécialisée d'autre part, et ce, en combinant la formation théorique et pratique, et l'adoption de mécanisme d'appui à la formation numérique et à distance, outre la poursuite de l'élargissement des capacités d'accueil des centres régionaux de formation à travers l'ouverture d'une nouvelle école de police à Tanger. Durant cette année, les programmes de formation fondamentale au sein de l'Institut royal de police et les différentes écoles de formation ont bénéficié à 7.049 stagiaires de différents grades. S'agissant du volet relatif à la motivation des fonctionnaires, la DGSN est restée fidèle à sa démarche adoptée au cours des six dernières années qui consiste à garantir « la régularité » en ce qui concerne la publication des tableaux de promotion avant la fin de chaque année en tranchant définitivement avec la situation du cumul de plusieurs années budgétaires, tout en veillant à accorder une attention particulière aux fonctionnaires classés dans les grades inférieurs et moyens pour leur permettre de bénéficier d'importantes incitations administratives dans le cadre de la promotion professionnelle. Le commission de promotion s'attèle à l'examen des dossiers de 18.921 fonctionnaires inscrits sur les tableaux de promotion au titre de l'année 2021 en vue de les annoncer avant la fin de l'année en cours, a relevé la même source. De même, les services de la sûreté nationale continuent de mettre en oeuvre son plan visant à rapprocher les fonctionnaires de leurs environnements social et familial en répondant favorablement à 1.562 demandes de mutation dont 787 ont été traitées dans le cadre de la procédure d'urgence pour des raisons sociales, de santé ou de regroupement familial. Aussi, dans le cadre du dispositif "Demandes d'audiences » qui sont garanties à tous, des audiences ont été accordées à 712 fonctionnaires ayant introduit des demandes de mutations pour divers motifs. De plus, 82 lettres de félicitations ont été remises aux fonctionnaires ayant fait montre d'un sens élevé de professionnalisme lors de l'accomplissement de leurs fonctions, outre la garantie du droit à la défense et au soutien à 2.459 fonctionnaires de police dans le cadre de la consécration du principe de "La protection de l'Etat" garanti par la loi aux personnels de sûreté à la suite des agressions physiques et verbales auxquelles ils sont exposées durant l'exercice de leurs fonctions. La DGSN fait également état du renforcement des mécanismes de traitement des doléances administratives par la commission centrale des griefs créée en décembre 2018 en vue de garantir la justice administrative et ouvrir la porte de recours et de la révision des mesures disciplinaires. Cette commission a reçu durant cette année un total de 286 doléances administratives et émis en conséquence 334 recommandations pour la révision ou l'annulation de 21% des mesures disciplinaires prises et approuvé 79% des sanctions et mesures décidées, a indiqué la même source. En vue de rationaliser la procédure disciplinaire et l'immuniser contre tous éventuels abus, les services de la sûreté nationale ont veillé à partir de cette l'année à recourir à un nouveau mécanisme correctionnel visant à sanctionner les fautes professionnelles émanant des fonctionnaires de police durant l'exercice de leurs fonctions où celles liées à leur qualité en cas de transgression des obligations de réserve, d'intégrité et de probité. Ce nouveau dispositif correctionnel a permis de traiter 5.370 dossiers administratifs en 2021 et d'émettre 1.210 sanctions disciplinaires et de 4.111 mesures disciplinaires. Pour ce qui est des fonctionnaires congédiés pour abandon de poste ou sur recommandations du conseil disciplinaire, ils sont au nombre de 91 alors que celui des fonctionnaires suspendus temporairement s'élève à 162. Dans le cadre de la moralisation du service public et de la mise en oeuvre des dispositions constitutionnelles en matière de reddition des comptes, les commissions d'inspection relevant de la sûreté nationale ont mené 432 enquêtes administratives dont 179 ont été ouvertes sur la base de dénonciations. Seize enquêtes ont conclu à l'existence d'éléments qui confirment des actes contraires à la loi pénale et qui ont été soumises aux services de la police judiciaire pour faire l'objet d'investigations sous la supervision des parquets généraux compétents. Ces enquêtes ont concerné 1.694 fonctionnaires contre 1.755 lors de l'année précédente. Les services de l'inspection générale ont également mené 26 opérations d'inspection contre 18 lors de l'année dernière: 14 opérations d'inspection fonctionnelles et 12 inopinées et secrètes qui ont touché les différents services et districts. Ces opérations avaient pour objectif de vérifier le degré d'implication et d'engagement de services et des fonctionnaires de police dans le traitement des plaintes des citoyens, les conditions d'accueil de ces derniers, la rapidité d'interaction avec les appels des citoyens sur la ligne téléphonique 19, la vérification des radars de contrôle routier au sein du périmètre urbain etc.