La situation épidémiologique au Maroc demeure stable même après l'apparition du premier cas omicron et ce, grâce aux mesures prises par les autorités compétentes, a affirmé Dr Moulay Said Afif, membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination. Toutefois, souligne-t-il, une troisième dose est nécessaire pour garantir une immunité collective et faire face au nouveau variant. Dans un entretien à la presse, Dr. Afif, également président de la Société Marocaine des Sciences Médicales (SMSM), a mis l'accent sur l'importance et l'efficacité des dispositions prises par l'Etat pour diminuer la propagation du virus, tout en tirant la sonnette d'alarme sur l'augmentation du nombre des cas contaminés. « Nous sommes passés de 100 cas par jours à plus de 200 actuellement, d'où la nécessité pour tous d'aller se faire vacciner pour les personnes non-vaccinés, et de faire sa troisième dose pour celles qui ne l'ont pas encore fait », souligne-t-il. Pour Dr Afif, la décision du Maroc de suspendre les vols aériens et de contrôler les voyageurs au départ et à l'arrivée sont des mesures qui permettent de « freiner et ralentir la propagation du virus ». S'agissant de l'apparition du premier cas Omicron au Maroc, le spécialiste a expliqué qu'il s'agit d'un virus qui mute, soulignant que ce cinquième variant de la Covid est le plus contagieux, raison pour laquelle il a été récemment classé dangereux par l'OMS. La contagiosité de l'omicron est similaire à celle de la varicelle, a fait savoir Dr Afif, avertissant qu'il touche plus les personnes à immunité faible. Et de rappeler que le premier cas d'infection au nouveau variant du coronavirus a été enregistré chez une trentenaire qui se trouve dans un « état stable », et qui bénéficie d'une supervision médicale conformément aux mesures sanitaires en vigueur. Pour faire face à ce nouveau variant, Dr. Afif insiste sur l'importance de respecter les mesures barrières, notamment la distanciation sociale, le port correct du masque et le lavage fréquent des mains. Il a de même insisté sur l'importance de l'accélération de la campagne de vaccination. Dr Afif a exhorté les personnes non-vaccinées à « aller aux centres hospitaliers pour faire leurs vaccins », précisant que la vaccination est le « seul outil pour freiner la propagation de ce virus et préserver la santé publique ». Seule une vaccination complète et générale permettra de faire face à ce virus, souligne-t-il. Par ailleurs, ce membre du comité technique et scientifique a mis l'accent sur le rôle des médias dans la lutte contre les fake-news, saluant le rôle joué par l'agence MAP dans la sensibilisation et la diffusion d'une information vérifiée.