Le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU a annoncé la nomination des trois membres d'un organe récemment créé pour faire progresser la justice raciale et l'égalité dans l'application des lois dans toutes les régions du monde. Le nouvel organe onusien, qui est chargé d'examiner les « causes profondes du racisme systémique dans les forces de l'ordre et le système de justice pénale », sera composé de la juge sud-africaine Yvonne Mokgoro, de l'Américaine Tracie L. Keesee et du professeur de droit argentin, Juan Mendez, selon un communiqué du Conseil des droits de l'homme, publié jeudi. Les trois experts, dont le mandat est de trois ans, se pencheront également sur « le profilage racial et les autres violations des droits humains commises par les forces de l'ordre à l'encontre des Africains et des personnes d'ascendance africaine ». Ils étudieront, de même, « comment les lois, politiques et pratiques nationales peuvent conduire à une interaction disproportionnée et généralisée entre les agents des forces de l'ordre et les Africains et les personnes d'ascendance africaine ». « Ces personnes apportent une vaste connaissance au travail au Conseil, sur cette question très importante. Je suis certain que ce mécanisme d'experts fera un rapport au Conseil que le Conseil des droits de l'homme trouvera très utile et qui l'aidera à décider des actions futures en matière de justice raciale dans le contexte de l'application des lois », a déclaré la présidente du Conseil des droits de l'homme, Nazhat Shameem Khan, relayée par le site d'informations ONU-News. Dans une résolution adoptée le 13 juillet dernier, le Conseil des droits de l'homme avait décidé de créer un mécanisme international d'experts indépendants, composé de trois experts spécialisés dans l'application des lois et les droits de l'homme.