Le Conseil des droits de l'homme (CDH) a ouvert en ce matin de lundi 22 février 2021, les travaux de sa quarante-sixième session, qui se tiendra quasi-exclusivement en ligne jusqu'au 23 mars prochain. Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres a mis l'accent sur la vaccination soulignant que « les vaccins doivent être un bien public mondial, accessible et abordable pour tous ». Il a en outre fait observer que dix pays se sont partagés plus des trois-quarts des doses de vaccin contre la Covid-19 administrées à ce jour « L'incapacité d'assurer un accès équitable aux vaccins représente une nouvelle faille morale », a-t-il déclaré. Guterres a en outre jugé urgent de redoubler d'efforts pour donner effet à son appel à l'action en faveur des droits humains, en se concentrant sur deux domaines: le fléau du racisme, de la discrimination et de la xénophobie; et l'atteinte aux droits humains la plus répandue de toutes, à savoir l'inégalité entre les sexes. Le Secrétaire général a recommandé d'intensifier la lutte contre la résurgence du néonazisme, de la suprématie blanche et du terrorisme à motivation raciale et ethnique, affirmant que ces mouvements de haine sont en train de devenir une menace transnationale. Cette session a commencé par un débat de haut niveau auquel prendront part, du lundi 22 au mercredi 24 février, des hauts responsables représentant plus de 130 pays, qui traiteront de questions relatives aux droits de l'homme ayant un intérêt particulier pour leur pays ou qui suscitent leur préoccupation. Dans ce contexte Mustapha Ramid ministre d'Etat chargé des Droits de l'homme et des Relations avec le Parlement, a mis en avant, la dynamique d'interaction du Maroc avec les mécanismes onusiens des droits de l'homme et son ouverture sur les procédures spéciales du CDH. « Le Maroc, a-t-il dit, a continué la mise en œuvre de ses engagements en collaboration avec les organes de traités, soulignant l'interaction en cours avec le Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. De même, dans le cadre de la consolidation de son adhésion sérieuse à la dynamique de réforme du système des organes de traités, le Royaume a adopté la procédure simplifiée pour la présentation d'un certain nombre de ses rapports périodiques ». Ramid s'est attardé, en outre, sur l'approche nationale adoptée par le Maroc, conformément aux directives royales qui s'appuient sur les propres capacités du Royaume, « afin de faire face à la pandémie du coronavirus et remédier à ses effets », soulignant que « cette approche se distingue par sa pro-activité, sa complémentarité et sa globalité, tout en veillant à assurer un juste équilibre entre les mesures de précaution prises, les défis du contexte économique et social et les engagements internationaux dans le domaine des droits de l'homme ». Le Royaume a-t-il indiqué « mobilise toutes ses capacités et ressources afin de renforcer la protection du droit à la vie et du droit à la santé, et soutenir les groupes sociaux vulnérables et affectés, atténuer les effets de la crise sur les entreprises nationales et élaborer un plan de reprise économique ». Il a également mis en avant le bon déroulement de la campagne nationale de vaccination gratuite contre la Covid-19 au profit de tous les Marocains et étrangers résidant au Maroc consolidant ainsi l'ancrage effectif des droits sociaux et consacrant le principe de l'égalité et de la non-discrimination entre tous les groupes. S'agissant de la question du Sahara marocain, le ministre a réitéré l'engagement et l'attachement du Maroc au processus onusien pour un compromis autour d'une solution politique réaliste et pragmatique qui respecte la souveraineté du Royaume et son intégrité territoriale. Le ministre a, dans ce même contexte, attiré l'attention sur le calvaire qu'endurent des populations dans les camps de Tindouf en Algérie. « Si les projets de développement mis en œuvre dans les provinces du sud du Royaume du Maroc ont eu des retombées très positives sur les conditions de vie de la population, force est de constater que certains de nos concitoyens séquestrés dans les camps de Tindouf vivent dans des conditions dramatiques, en violation des principes des droits de l'homme et des libertés fondamentales », a fait remarquer le ministre. Il a appelé, à ce propos, à intervenir d'urgence pour libérer ces populations, en particulier les enfants qui sont exploités et enrôlés dans les milices armées en violation flagrante des chartes et normes internationales pertinentes. Enfin, le ministre d'Etat a annoncé la candidature Maroc au CDH pour la période 2023- 2025, avec le soutien de l'Union africaine, de la Ligue des Etats arabes, et de plusieurs autres groupements régionaux. En ce qui concerne le processus de vote actuel, sujet de « grande préoccupation pour les délégations », la Présidente du Conseil Mme Nazhat Shameem Khan a assuré que le Bureau restait saisi de cette question. Le Secrétariat explore et teste plusieurs options de vote virtuel, au cas où la limitation actuelle de la participation en personne se poursuivrait jusqu'au 23 mars.