Le Maroc et l'AFD (agence française de développement) ont paraphé le 7 décembre, deux conventions de financement d'un montant global de 200 millions d'euros, dont 150 millions pour accompagner la généralisation de l'Assurance maladie obligatoire (AMO), et 50 millions dédiés à la Budgétisation sensible au genre (BSG). La généralisation de l'AMO, déployée à partir de janvier 2021 en commençant par la «généralisation de l'assurance maladie obligatoire et des allocations familiales», pour être étendue à «la retraite et à l'indemnité pour perte d'emploi», a été financièrement renforcé. Deux conventions ont été signées ce mardi par Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l'Economie et des Finances, en charge du budget, et Mihoud Mezouaghi, directeur de l'AFD, en présence d'Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc et de Khalid Aït Taleb, ministre de la santé et de la protection sociale. Le premier financement «d'un montant de 150 millions d'euros a pour objectif d'accompagner le Royaume du Maroc vers la généralisation de l'assurance maladie obligatoire et le renforcement de son système de santé, indique un communiqué de l'agence française. Il s'inscrit, poursuit la même source, en soutien à la réforme de la protection sociale portée par la loi 09-21. Il contribuera à la réduction des inégalités dans l'accès aux soins de santé en accompagnant l'intégration de 22 millions de personnes supplémentaires dans le régime d'Assurance maladie obligatoire, visant ainsi à atteindre la couverture sanitaire universelle. Il soutiendra également le renforcement de l'offre de soins à l'échelon national et via des dispositifs spécifiques (parcours coordonné de soins, outils de e-santé) dans deux régions du Royaume. Une subvention de 4 millions d'euros (environ 400 millions de dirhams) accompagne ce prêt, qui permettra de mobiliser une expertise française reconnue en soutien aux acteurs de la réforme, via Expertise France (agence publique française de coopération technique, groupe AFD)», a-t-on affirmé. D'après l'Agence, «le second financement, d'un montant de 50 millions d'euros, a pour finalité la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes à travers l'institutionnalisation et l'opérationnalisation de la Budgétisation Sensible au Genre (BSG) dans le cadre de l'élaboration et de la mise en œuvre du budget de l'Etat. Il s'inscrit dans la continuité d'un financement de 100 millions d'euros signé en 2019 et témoigne des avancées de cette démarche au Maroc, sous le pilotage du Centre d'excellence pour la Budgétisation sensible au genre du Ministère de l'Economie et des Finances. La BSG, dont le Maroc est un pays pionnier, vise à orienter les politiques et les budgets publics pour que ceux-ci bénéficient de façon égale aux citoyens et citoyennes et contribuent à la réduction des inégalités de genre. Cette démarche ambitieuse bénéficie de l'appui conjoint de l'AFD, de l'Union européenne et d'ONU Femmes» a-t-on conclu.