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Le gouvernement espagnol : «Il existe une excellente opportunité afin de redéfinir les relations avec le Maroc et les piliers sur lesquels elles reposent»
Le parti radical Vox, premier hôte indésirable depuis la transition démocratique, interpelle le gouvernement espagnol sur la situation de Sebta et Mellilia. La formation d'extrême droite qui exige de reprendre Gibraltar et de construire un mur entre les deux villes marocaines occupées, est foncièrement antimigrants. Le parti radical espagnol Vox, lors d'une séance au Congrès des députés, chambre basse des Cortes Generales, le Parlement bicaméral, a réclamé au gouvernement des nouvelles sur les relations entre Madrid et Rabat. L'exécutif socialiste assure qu'«il existe une excellente opportunité afin de redéfinir les relations et les piliers sur lesquels elles reposent», rappelant que Madrid mise sur la poursuite par le Maroc de sa stratégie nationale d'immigration et d'asile, fermement soutenue par les Européens en général, ainsi que sur le partenariat pour la mobilité entre l'Union européenne et le Maroc, relancé en 2019. Le gouvernement espagnol, selon des sources locales, assure qu'«il cherchera toujours à entretenir de bonnes relations avec un partenaire stratégique comme le Maroc». Comme geste d'embellie, le gouvernement cite le discours du roi Mohammed VI en août lorsque le souverain a exprimé «sa volonté d'ouvrir une nouvelle étape inédite dans les relations avec l'Espagne». «Dans cette nouvelle étape, le gouvernement espagnol a la volonté de renforcer le dialogue et la coopération dans tous les domaines communs, y compris l'immigration», a fait valoir l'exécutif pour répondre aux questions formulées par la députée de Vox, Teresa López. Le roi Mohammed VI a souhaité «fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins», en citant l'Espagne, mais aussi la France dans ce discours prononcé pour le 68e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple. Le gouvernement espagnol insiste sur le fait qu'il a confiance «de travailler avec le nouveau gouvernement marocain pour adapter notre association stratégique à la hauteur des opportunités et des défis partagés, fondée sur la confiance, le respect et le bénéfice mutuel». Vox, lui, cherche à savoir si l'exécutif considère que la collaboration avec le Maroc réduit les flux migratoires. La réponse du gouvernement de Sánchez est que sa volonté est de reprendre «la magnifique coopération avec le Royaume du Maroc dans tous les domaines, y compris l'immigration». Et, en plus, il assure que «ça a déjà commencé à se faire.» Cependant, concernant les flux migratoires, le gouvernement souligne que «la situation est sereine sur toutes les routes migratoires méditerranéennes vers l'Europe». Rabat a sans cesse souligné que la «la crise bilatérale n'était pas liée à la question migratoire». Le Maroc avait demandé avec insistance une enquête «transparente» sur les conditions d'arrivée en Espagne de Brahim Ghali qui a voyagé de façon «frauduleuse», «avec un passeport falsifié».