Les livraisons de gaz algérien à l'Espagne se feront désormais donc exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011. Ce gazoduc qui passe par la Méditerranée ne traverse pas le territoire marocain. Une décision qui terrorise l'Europe, qui s'apprête à un hiver difficile. Aymeric Chauprade, géopolitologue et homme politique français, a déclaré que «la fermeture brutale par Alger du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME) n'est pas qu'une agression de plus à l'encontre du Maroc. C'est juste avant l'hiver un très mauvais coup porté à l'Espagne et à l'Europe.» 1/2 La fermeture brutale par Alger du #gazoducmaghrebeurope n'est pas qu'une aggression de plus à l'encontre du #Maroc C'est juste avant l'hiver un très mauvais coup porté à l'Espagne et à l'Europe. https://t.co/UhhWxp3GXC — Aymeric Chauprade (@a_chauprade) November 1, 2021 Fin août, Ramtane Lamamra, questionné sur le sort du GME, a répondu qu'«il y a des considérations qui sont soumises aux traités internationaux» et que la décision «relève de la responsabilité de la société nationale Sonatrach et de ses partenaires». Or, c'est la présidence algérienne qui a finalement imposé la décision finale à Sonatrach. L'Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l'Espagne, n'avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d'utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME). Désormais, Alger concentrera désormais l'acheminement de son gaz naturel vers l'Espagne sur un seul conduit seulement, le Medgaz. Alors que le gazoduc qui transite par le Maroc est doté d'une capacité de 13 milliards de m3 par an, le Medgaz, lancé avant dix ans, n'a qu'une capacité initiale de 8 milliards de m3. M. Chauprade a ajouté : «Par cette fuite en avant, Alger prouve qu'il n'est pas un partenaire énergétique fiable pour l'Europe et qu'il est un facteur d'instabilité pour le Maghreb et la Méditerranée. L'UE doit plus que jamais consolider son partenariat avec le Maroc.» L'Algérie, pour rappel, a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des «actions hostiles» du royaume, une décision «complètement injustifiée», selon Rabat. 2/2 Par cette fuite en avant, Alger prouve qu'il n'est pas un partenaire énergétique fiable pour l'Europe et qu'il est un facteur d'instabilité pour le Maghreb et la Méditerranée. #UE doit plus que jamais consolider son partenariat avec le #Maroc #gazoducGME — Aymeric Chauprade (@a_chauprade) November 1, 2021