La France réunira une conférence internationale sur la Libye le 12 novembre, à un mois d'élections générales censées mettre fin à une décennie de conflit dans le pays, a annoncé le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Une réunion consacrée à la Libye sera également organisée mercredi à New York. Une conférence internationale sur la Libye sera organisée le 12 novembre, à un mois d'élections générales censées mettre fin à une décennie de conflit dans ce pays, mais qui paraissent de plus en plus hypothétiques. «Dans cette perspective des élections du mois de décembre, la France organisera autour du président de la République une conférence internationale sur la Libye le 12 novembre», a annoncé le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse en marge de la 76e Assemblée générale de l'ONU. Le ministre français des Affaires étrangères et ses homologues allemand Heiko Maas et italien Luigi Di Maio coprésideront aussi une réunion consacrée à la Libye mercredi à New York. La ratification le 9 septembre d'une loi électorale – manifestement taillée sur mesure pour l'homme fort de l'est, Khalifa Haftar – a provoqué une montée des tensions à trois mois du double scrutin crucial. Les élections, «meilleure opportunité de mettre fin au conflit» Non soumis à un vote et signé par le chef du Parlement siégeant à Tobrouk (est), Aguila Saleh, un allié du maréchal Haftar, le texte a été accueilli par un déluge de critiques de députés et d'autres instances écartées du processus législatif. Le Haut Conseil d'Etat libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, a proposé pour sa part lundi un report d'au moins un an du scrutin présidentiel, faute de consensus sur la loi électorale. La ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush n'avait pas non plus écarté fin août la possibilité d'un report des élections. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, soutien affiché du maréchal Haftar, presse pour la tenue d'élections législatives et présidentielle comme prévu en décembre. Les Etats-Unis ont aussi qualifié ce scrutin de «meilleure opportunité depuis une décennie pour mettre fin au conflit». En décembre, l'ONU estimait à quelque 20 000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en Libye : des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, des Soudanais ou encore des Syriens. Plusieurs centaines de militaires turcs sont eux aussi présents en Libye en vertu d'un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli.