Des affrontements ont opposé vendredi pour la troisième journée consécutive des manifestants aux forces de l'ordre à Kherrata, le berceau du mouvement antirégime Hirak, dans l'est de l'Algérie, a rapporté la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH). L'Est algérien brûle après des heurts qui se sont produits à la suite de l'interdiction par les autorités d'une marche de soutien aux détenus d'opinion. Selon le site de Radio M, «ces affrontements s'étaient prolongés tard dans la nuit de mercredi et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants». Certains des manifestants interpellés lors des échauffourées des précédents jours ont été relâchés mais aucune précision n'a été livrée sur leur nombre. Sur sa page Facebook, la LADDH a fait état du «retour des affrontements entre les citoyens et les forces anti-émeutes à Kherrata» et a appelé au «calme et à la vigilance pour la sauvegarde du caractère pacifique du Hirak». Le Hirak réclame le démantèlement du système de gouvernance en place depuis l'indépendance en 1962. Les autorités, incapables de répondre aux principales revendications du mouvement, font tout pour étouffer la contestation populaire.