A en croire des sources diplomatiques, le Maroc serait presque plus important que ce qui se passe en Afghanistan, rapporte le média espagnol ''vozpopuli''. Cette interprétation reflèterait les mesures prises pour dénouer la crise migratoire de Ceuta. L'arrivée de José Manuel Albares au ministère des Affaires étrangères aurait accéléré le dégel. En effet, Sánchez a convoqué mercredi le président de Ceuta, Juan Jesús Vivas, à La Moncloa pour régler le problème des mineurs. Le média rapporte que c'est le nouveau ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui mène cette opération pour rediriger le conflit avec le Maroc, qui, selon lui, est le plus grave depuis la prise de l'îlot Perejil en 2002. La même source souligne que la ministre sortante Arancha González Laya a laissé le gouvernement avec les ponts avec Rabat complètement rompus. « Le travail d'Albares laisse Laya dans une très mauvaise passe », reconnaissent des sources diplomatiques. Rappelons que lors de son discours à l'occasion du 68ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Roi Mohammed VI a déclaré qu'il espère inaugurer une étape inédite « dans les relations entre les deux pays qui doivent reposer sur « la confiance, la transparence, la considération mutuelle et le respect des engagements ». Sánchez, pour sa part, s'est félicité des propos du souverain, et a déclaré à son tour « Nous sommes des alliés, des voisins, des frères, et c'est pourquoi nous nous félicitons de ces paroles. Basé sur la confiance, le respect et la collaboration, nous pouvons construire une relation sur des bases beaucoup plus solides que celles que nous avons eues jusqu'à présent. Des opportunités naissent de chaque crise, et je pense que c'est une grande opportunité ». Par ailleurs, le média se questionne sur le rôle que jouent les Etats-Unis en tant que médiateur. D'après lui, certaines sources soutiennent qu'ils participent d'une manière ou d'une autre, car ce n'est qu'ainsi qu'un retrait aussi important du Maroc peut être compris. La même source ajoute que le gouvernement Sánchez a intensifié son dialogue avec les Etats-Unis en raison de la récente crise en Afghanistan. Le président du gouvernement espagnol compte se rendre au Royaume, bien qu'il ne l'ait toujours pas à son agenda, mais tous les pas sont faits en ce sens, fait savoir « vozpopuli ».