La ministre de l'Environnement Hakima El Haïti a affirmé, lundi à Rabat, qu'elle n'allait pas démissionner suite à l'affaire des déchets importés d'Italie qui a défrayé la chronique. La ministre, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a ajouté que c'est elle qui a demandé au ministère de l'Intérieur d'ouvrir une enquête sur cette affaire, soulignant qu'elle n'avait rien à se reprocher. Selon Hakima el Haïti, le gouvernement n'a rien à voir avec l'importation des 2 500 tonnes de déchets destinés à alimenter les fours des cimenteries. Ce « scandale » a suscité l'ire des internautes et des associations de défense de l'environnement qui ont appelé à la mobilisation pour « éviter la combustion de ces déchets et prévenir les conséquences néfastes conduisant à la dégradation des sols agricoles et l'émergence de maladies chroniques et anomalies congénitales permanentes sur la santé des citoyens ». Le ministère de l'Environnement a diffusé, le 30 juin dernier, un communiqué affirmant que « l'opération d'importation et la valorisation de ce type de déchets non dangereux est réalisée dans le cadre de la convention de partenariat établie entre (le) ministère et l'association professionnelle des cimentiers ». Cette convention «fixe les mesures et les conditions d'importation de ce type de déchets et leur utilisation comme combustibles dérivés, au niveau des fours des cimenteries équipées de filtres et d'appareils de mesures des émissions atmosphériques». Et le communiqué de préciser: « le ministère délégué chargé de l'Environnement n'a autorisé l'importation que des déchets type « RDF » qui sont des déchets non dangereux utilisés en tant que combustible de substitution à l'énergie fossile classique ».