L'importation de 2500 tonnes de déchets de pneumatique et de plastique rapportée récemment par des médias nationaux ne concerne que des déchets non dangereux. C'est ce qu'a tenu à assurer le ministère délégué chargé de l'Environnement. Dans un communiqué publié jeudi 29 juin 2016, le ministre souligne qu'il n'a autorisé l'importation que des déchets type « RDF » qui sont des déchets non dangereux, utilisés en tant que combustibles de substitution à l'énergie fossile classique dans les fours de cimenteries à l'échelle internationale. Cette opération est réalisée en conformité avec les dispositions de la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, de ses textes d'application et de celles de la convention de Bâle relative aux mouvements transfrontières des déchets que le Maroc a adopté en 1995, précise la même source. Cette convention fixe les mesures et les conditions d'importation de ce type de déchets et leur utilisation comme combustibles dérivés, au niveau des fours des cimenteries équipées de filtres et d'appareils de mesures des émissions atmosphériques. Cette opération de valorisation énergétique est réalisée en tant que test industriel préliminaire de co-incinération, en vue de développer une filière de production des RDF locaux à partir des déchets non dangereux et de limiter leur enfouissement, a fait savoir le communiqué. Ladite opération d'importation est réalisée sous le contrôle et le suivi des autorités compétentes du pays d'origine et du pays destinataire pour vérifier le respect de la conformité de la nature et des caractéristiques physicochimiques, à travers les analyses effectuées avant et après l'entrée de ces déchets dans le territoire national, et ce en vue de s'assurer de la non-dangerosité et de la non-contamination de ces déchets importés. Par ailleurs, la co-incinération de ces déchets est opérée en présence de la police de l'environnement et du laboratoire national de l'environnement, pour veiller à la conformité des émissions atmosphériques aux normes standards prévus par la loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l'air et ses textes d'application et éviter tout impact éventuel sur la santé des populations et l'environnement en général.