A l'issue de sa réunion du lundi 28 juin, le bureau politique du Parti socialiste unifiée (PSU) a discuté du retrait de la liste FGD des élections auprès du Ministère de l'Intérieur sans parvenir à un vote. Mardi 29, lors d'une réunion à Rabat des trois chefs de partis composant la FGD, Nabila Mounib, a transmis le retrait de son parti de ladite liste à Abdeslam El Aziz (Congrès national ittihadi) et à Ali Boutaouala (Parti de l'Avant-Garde Démocratique et Socialiste). Un dysfonctionnement sérieux ? Aujourd'hui, à l'issue de ce qui s'apparente à une bombe dans les rangs des militants de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD), c'est le silence qui suit la décision de Nabila Mounib de retirer le PSU de la liste de la FGD. Portant deux coups et à la réglementation qui prévaut au sein du PSU et à celle de la FGD tout en semant le trouble dans les rangs des militants et de son électorat potentiel à deux mois des élections. Lundi 28 juin, le bureau politique du PSU discutait en présentiel et à distance de l'option de faire cavalier seul dans la course électorale. Les sources de Barlamane.com nous ont révélé que même les poids lourds du parti n'arrivant pas à s'accorder sur le sujet, pour trancher, Mohamed Hafid, a appelé au vote. D'après nos informations, un problème de connexion a mis fin à la réunion sans pouvoir la terminer. A ce stade du déroulement des faits, aucune décision du bureau politique n'a été prise. Pourtant Nabila Mounib a retiré l'inscription au ministère de l'Intérieur du PSU de la liste commune à la FGD pour les élections. Bien que c'est du Conseil national, selon les statuts du PSU, que relève une telle résolution. Par conséquent, déterminée, Nabila semble en avoir fait une affaire personnelle, bien que certainement portée par un petit groupe qui était en sa faveur. La mesure s'avère donc être illégale et prise en dehors des règles et de la légalité des statuts du PSU et de la FGD réunis ; puisque rappelons-le, trois questions relèvent exclusivement des prérogatives des instances de coordination de la Fédération : celles relatives aux élections, au Sahara , et à la Constitution. La FGD en est-elle finie pour autant ? le projet de la FGD continue malgré cet événement et certainement quelle qu'en soit son issue légale. S'en sortira-telle indemne, à deux mois des élections ? Tout dépend de la manière dont ce qui semble être bel et bien une dérive, sera réglée. La manière pacifique, démocratique et donc sans scission serait la convocation du conseil national du PSU par ses propres militants ainsi que de s'en tenir à la légalité des statuts. Car ce petit parti peut s'enorgueillir d'être le seul au Maroc à reconnaître les courants et à les considérer comme une force à même de régler en son sein de façon « civilisée et démocratique » les problèmes internes du parti. En effet, dans un premier temps, il s'agit d'un problème du PSU bien que par extension le problème s'est généralisé à la FGD. Le PSU laissera-t-il des plumes suite à cette énième controverse sur les sorties ou décisions unilatérales de Nabila Mounib ? les yeux sont rivés sur la convocation de son Conseil national.