«The Economist» a dégradé l'indice de démocratie de l'Algérie en raison de la répression qui sévit actuellement dans le pays, en partie liée à la pandémie de Covid-19. Une longue étude publiée par The Economist reflète en effet un inquiétant reflux des fondements de la démocratie en 2020 dans près de 70 % des pays du globe. En cause ? Les restrictions provoquées par la lutte contre la pandémie. Harcèlement, intimidations, arrestations arbitraires, l'Algérie est accusée de profiter de la pandémie de Covid-19 pour réprimer les opposants à la réforme constitutionnelle. L'inquiétante dérive algérienne L'Algérie est reléguée dans la catégorie des «régimes autoritaires», avec un indice de démocratie s'élevant à 3,77 sur 10, se classant dans le 115e position sur 167 pays. «Le score de l'Algérie a été baissé de 4,01 à 3,77 en raison de la faible participation des Algériens au référendum constitutionnel, entre autres motifs», lit-on dans le rapport de magazine économique. L'indice de démocratie est calculé tous les ans par l'unité de recherche du groupe britannique The Economist. Il est calculé en base 10 selon 60 critères, regroupés en cinq catégories d'évaluation : processus électoral et pluralisme, libertés civiques, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique. Les organisations humanitaires ont accusé les forces de sécurité algériennes d'avoir poursuivi les actes de harcèlement et d'intimidation et les arrestations arbitraires de membres de l'opposition après l'apparition de la Covid-19 en mars 2020. Affirmant s'être entretenue avec une quintaine d'interlocuteurs, elles ont exprimé leur inquiétude que le gouvernement instrumentalise la crise sanitaire comme alibi pour réprimer la dissidence et bafouer les droits humains.