L'accord, dont la signature est attendue dans les prochains jours, garantit les droits de pêche des flottes des deux parties dans leurs eaux respectives jusqu'à la fin de 2021. L'échange de quotas sera possible. C'était l'un des principaux points de crispation malgré l'accord issu du Brexit. L'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sont parvenus, mercredi 2 juin, à un accord de principe sur la question de la pêche, a annoncé la Commission européenne. Ils ont réussi à s'entendre sur les captures par leurs navires de pêche dans les stocks de poissons gérés conjointement pour 2021. L'accord a été finalisé lors d'un appel téléphonique entre le commissaire européen à la pêche, Virginijus Sinkevicius, et le secrétaire d'Etat à l'environnement, à l'alimentation et aux affaires rurales britannique, George Eustice. « Cet accord assure la prévisibilité et la continuité pour nos flottes avec des TAC [totaux admissibles de capture] définitifs pour le reste de l'année », a annoncé le commissaire dans un communiqué. « Cela prouve que deux partenaires des deux côtés de la Manche peuvent trouver des accords et aller de l'avant s'ils travaillent ensemble », s'est-il félicité. L'accord garantit les droits de pêche des flottes de l'UE et du Royaume-Uni dans leurs eaux respectives jusqu'à la fin de 2021. Il fixe le TAC pour 75 stocks de poissons partagés pour 2021, ainsi que pour certains stocks de pêche en eaux profondes pour 2021 et 2022, a précisé la Commission. Il clarifie également les limites d'accès pour les espèces hors quotas. Une source de tensions La signature de l'accord est attendue dans les prochains jours. Elle permettra également aux deux parties de procéder à des échanges de quotas. La pêche a été le point le plus dur de la négociation de l'accord commercial post-Brexit conclu entre l'UE et le Royaume-Uni. Les prises des pêcheurs de l'UE dans les eaux britanniques pèsent quelque 650 millions d'euros chaque année. Le compromis trouvé est source de tensions. Les flottes européennes ont dû renoncer à 25 % de leurs captures dans les eaux britanniques à l'issue d'une période de transition courant jusqu'en juin 2026. Cet accès sera ensuite renégocié annuellement. Les pêcheurs européens estiment que cela empêchera toute visibilité et bloquera les investissements. L'obligation d'obtenir des licences ajoute au mécontentement. Les navires français doivent ainsi prouver qu'ils pêchaient déjà dans la zone sur la période de référence 2012-2016, ce qui peut s'avérer compliqué pour les bateaux les plus petits, qui ne sont pas forcément équipés de systèmes d'enregistrement et de géolocalisation.