La commission spéciale chargée de repenser le modèle de développement et de réduire les disparités sociales au Maroc. En matière de politique énergétique, et plus particulièrement en ce qui concerne les questions liées à la fourniture d'électricité, les enjeux, les contraintes et les acteurs sont multiples, ce qui complique considérablement l'évolution du secteur, affirme la CSMD. Développer une politique énergétique efficace et pérenne nécessite un effort d'anticipation considérable et une volonté de mener à terme les choix qui seront posés, dévoile dans ses conclusion la commission de Chakib Benmoussa. Depuis une dizaine d'années, le concept de transition énergétique est de plus en plus utilisé dans le langage politique au Maroc. Dans les grandes lignes du rapport de la CSMD, la transition énergétique passera par une révision du mix énergétique dont dispose le afin de diminuer la part des énergies fossiles et de privilégier des énergies renouvelables. La Commission spéciale sur le développement de modèles (CSMD) préconise la réduction des coûts énergétiques grâce à une réforme du secteur et à l'utilisation d'énergies renouvelables et à faible émission de carbone. Dans son rapport général, dont une copie a été remise au roi Mohammed VI le 25 mai, le CSMD note que, bien que le Maroc dispose de nombreux atouts compétitifs, les facteurs de production sont «relativement chers par rapport à leur qualité», ce qui limite la compétitivité des entreprises marocaines et pénalise l'attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. En ce sens, le Nouveau modèle de développement (NMD) recommande des actions pour que le Maroc devienne le pays le plus compétitif de la région, en investissant dans la qualité des facteurs de production et en menant les réformes structurelles nécessaires pour optimiser les coûts. Ainsi, la Commission précise que la réduction des coûts énergétiques passe par une profonde réforme du secteur électrique à travers, notamment, «la mise en œuvre d'une nouvelle architecture institutionnelle fondée sur un régulateur fort, indépendant et transparent pour l'ensemble du secteur, qui inclut également le gaz naturel.» Cette profonde réforme du secteur de l'électricité passe également par la séparation du rôle des acteurs (producteurs, transporteurs, distributeurs) et la libéralisation étudiée du secteur, notamment à travers «l'ouverture effective de la production d'énergie verte à la concurrence», ainsi que la restructuration des entreprises publiques du secteur, en particulier l'Office national de l'eau et de l'électricité afin qu'il puisse assurer sa fonction stratégique de modernisation du réseau de transport d'électricité et d'accompagnement de la réforme du secteur. La politique énergétique du Maroc doit tenir compte d'une série de contraintes qui s'avèrent différentes selon les sources d'énergie exploitées. Elle passe également par la promotion d'une production décentralisée pour faciliter l'accès à une électricité compétitive dans les territoires, ainsi que la mise en place d'un cadre favorisant le développement de la mobilité électrique.