Les autorités belges ont mené, dans la nuit de vendredi à samedi, une opération anti-terroriste de grande envergure au cours de laquelle une quarantaine de perquisitions ont été effectuées et une douzaine d'individus, suspectés de préparer un attentat, ont été placés en garde à vue. Ces perquisitions ont été menées dans 16 communes de Belgique dans le cadre d'un dossier de terrorisme qui nécessitait une «intervention immédiate». «Quarante personnes ont été interpellées et 12 d'entre elles ont été privées de liberté. Le juge d'instruction décidera dans les prochaines heures de leur maintien éventuel de détention», a indiqué samedi matin le parquet. «En ce qui concerne les objets emportés et l'identité des personnes arrêtées, nous ne pouvons pas donner plus d'information à l'heure actuelle», a ajouté le parquet, en expliquant que «l'instruction se poursuit». Bruxelles, Molenbeek, Schaerbeek, Liège, Zaventem et Anderlecht font notamment partie des villes concernées par les opérations de police. En outre, 152 boxes de garages ont été perquisitionnés. Ces perquisitions se sont déroulées «sans incident» à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, mais «ni arme ni explosif» n'ont été jusqu'à présent découverts, a précisé le parquet fédéral. «Plusieurs personnes étaient visées et suivies depuis plusieurs jours. Elles sont soupçonnées de faire partie d'une cellule qui avait la volonté et les moyens de commettre un attentat», rapporte la RTBF. Le parquet fédéral indique néanmoins que l'opération antiterroriste n'a pas de lien avec la mise sous protection policière vendredi soir de ministres fédéraux. Les services de sécurité européens redoublent de prudence alors qu'est organisé en France le championnat d'Europe des nations de football, quelques mois après les attentats de novembre en France et ceux de mars en Belgique.