Experts, journalistes ainsi que des militants de droits humains continuent de dénoncer la poursuite de la séquestration des populations dans les camps de Tindouf au mépris des principes des droits de l'Homme et des valeurs humanitaires, rapporte The North Africa Post. Samedi dernier, le politologue espagnol Pedro Ignacio Altamirano, connu pour ses positions défendant la marocanité du Sahara, a plaidé pour «l'ouverture d'un couloir humanitaire permettant le retour des séquestrés de Tindouf», rappelle le média. «Nous demanderons à toutes les Organisations internationales d'ouvrir en urgence un passage humanitaire pour permettre à toutes les personnes détenues dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, à rentrer chez eux et vivre dans la paix et la prospérité à l'instar de leurs frères dans les provinces du Sud du Royaume», avait-il déclaré en marge de ses rencontres avec les élus de la région de Dakhla-Oued Eddahab. Pedro Ignacio Altamirano, qui est également le porte-parole du groupe international de la paix pour la réunification des Sahraouis, a affirmé que cette association souligne la nécessité de l'implication de la société civile européenne et internationale pour la résolution du conflit autour du Sahara et la reconnaissance de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ce territoire. «A Paris, un groupe d'associations de Marocains installés en Europe a organisé samedi un rassemblement en solidarité avec les populations retenues captives dans les camps de Tindouf», ajoute The North Africa Post. Le rassemblement a été organisé, souligne le média, pour «alerter et sensibiliser l'opinion publique française et internationale sur les atrocités, les mauvais traitements et les actions méprisables commis par une horde de mercenaires contre les Marocains sahraouis détenus dans les camps de la honte à Tindouf». Les participants espèrent à travers «ce rassemblement pacifique, faire pression sur le régime militaire algérien et ses partisans pour qu'ils libèrent les Marocains sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf», fait-on observer. The North Africa Post rappelle également que «la semaine dernière, la journaliste espagnole Patricia Medjidi Juez avait dénoncé les conditions de vie inhumaines et le calvaire enduré par les populations retenues captives dans les camps de Tindouf». La journaliste a déclaré avoir remarqué, lors d'une visite dans les camps de Tindouf, que «la population des camps ne bénéficie pas de l'aide humanitaire internationale qui lui est octroyée et souffre de la faim». «Cette aide est détournée par les dirigeants du polisario pour financer des acquisitions personnelles, y compris des biens immobiliers à l'étranger», a-t-elle poursuivi. Patricia Madjidi Juez, qui a contribué à la réalisation d'un film documentaire intitulé «De Tindouf à Laâyoune, le chemin de la dignité», a noté que «son séjour à Tindouf et dans les provinces du Sud du Maroc lui a permis de voir de près comment les habitants des provinces du Sud marocain mènent une vie digne, travaillent et vivent comme n'importe quel autre citoyen du monde, et comment les populations de Tindouf survivent dans une pauvreté absolue». «Je pense que cette situation doit être dénoncée clairement et catégoriquement. Le polisario ne se soucie que de ses propres intérêts. Je pense que la communauté internationale est déjà consciente de cette situation», a-t-elle déclaré, soulignant que «l'ouverture de consulats par des pays étrangers au Sahara marocain est un message adressé au polisario et constitue un appel à soutenir les efforts du Maroc visant à trouver une solution durable au ce conflit».