Les marocains Marouan Ben Nacer et Soukaina Aboudrar, résidant en Espagne, qui font actuellement l'objet d'un procès pour jihadisme en Espagne avaient proféré des menaces contre certains dirigeants dont le roi Mohammed VI, le président russe Vladimir Poutine et le français François Hollande. C'est ce que rapporte la presse espagnole soulignant que ces deux marocains, âgés respectivement de 32 et 19 ans, arrêtés l'année dernière à Fuerteventura, avaient également pour cible des juifs, des chiïtes, des français et des américains. Ils avaient juré loyalisme et fidélité à «l'émir et calife Abu Bakr Al Houssaini, Al Kouraichi». Selon l'acte d'accusation présenté par le juge Eloy velasco de l‘Audience nationale, les deux marocains s'activaient sur les réseaux sociaux pour propager leur message, en plus de la diffusion de matériel multimédia pour la fabrication d'explosifs ou pour agir en loups solitaires. Ces deux jihadistes présumés seront jugés le 9 jun prochain en même temps que deux autres, Achraf Jouied et Meriem Rehaily, alias [email protected] l'Italienne- qui ont fui en Syrie et qui sont poursuivis pour menaces terroristes et humiliation des victimes du terrorisme. Dans cet acte d'accusation de 59 pages, le juge Velasco démontre l'ampleur de l'activité des deux détenus à travers principalement Twitter, grâce à l'aide de [email protected] l'Italienne depuis la Syrie. Sa mission consistait à transférer des programmes informatiques pour masquer ou falsifier les adresses IP de connexion de leurs ordinateurs afin d'éviter d'être identifiés. Quant à Achraf Jouied, son rôle consistait en la diffusion depuis la Syrie également de stratégies de propagande de l'Etat islamique en Espagne, notamment pour le maniement des armes et des explosifs. Le document fait également état d'un autre jihadiste Mustafa Abd Al Nasser, mort dans un attentat suicide en Syrie, et d'une femme, Samira Yerou arrêtée à son arrivée en Espagne depuis la Turquie d'où on l'avait empêché de rejoindre les rangs de Daech. Le juge Velasco considère « ces contacts dangereux pour la sécurité des personnes dans notre pays et pour la sécurité publique en général ».