La Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a lancé, lundi à Genève, un nouvel indice des capacités productives (ICP), qui mesure la capacité des pays à réaliser leur transformation socio-économique. Selon la CNUCED, ce nouvel outil va aider les pays en développement à améliorer leurs politiques de développement et à réduire la pauvreté. Il va aussi renforcer leur résilience économique face à des chocs tels que celui de la pandémie de coronavirus qui dévaste les économies du monde entier. « Alors que les pays luttent contre la crise sanitaire, renforcer les capacités productives de leurs économies pour tendre vers une croissance inclusive et durable est plus nécessaire que jamais », a déclaré le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. Le niveau global des capacités productives d'un pays, ainsi que les performances de chacune des huit composantes de l'Indice, sont des indicateurs de ses forces, de ses faiblesses et des modèles de croissance futurs envisageables. Selon l'agence onusienne, il n'est pas surprenant que les pays développés et les économies industrialisées soient les plus performants en termes d'ICP, à l'exception de celle du capital naturel. L'Indice des capacités productives (ICP) utilise les données de 193 pays, collectées entre 2000 et 2018, et repose sur 46 indicateurs, pour mesurer les performances de huit des composantes des capacités productives. Il s'agit du capital naturel, du capital humain, de l'énergie, des institutions, des changements structurels, des TIC, des transports et du secteur privé. L'indice met l'accent sur les forces et les faiblesses des politiques menés par les pays. Puis il propose une feuille de route pour les actions et interventions politiques futures pour chaque composante. Ainsi les décideurs politiques peuvent mieux suivre leurs performances en matière de développement dans le temps et peuvent les comparer avec celles d'autres pays. L'indice note les performances d'un pays en matière de capacités productives sur une échelle de 1 à 100, évaluant l'efficacité des politiques et des stratégies ainsi que les lacunes et limites existantes. Il peut aider les gouvernements à mieux formuler puis mettre en œuvre leurs politiques, puis à en évaluer les résultats.