Un tribunal d'Alger a confirmé jeudi les peines de quinze ans et douze ans d'emprisonnement à l'encontre de deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, impliqués dans un scandale emblématique de la corruption et du népotisme du règne de l'ex-président. Un tribunal d'Alger a condamné, jeudi 28 janvier, à de lourdes peines de prison, deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, impliqués dans un scandale emblématique de la corruption et du népotisme régnant sous l'ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika. Ce jugement confirme les peines de quinze ans et douze ans d'emprisonnement prononcées lors du premier procès en décembre 2019 à l'encontre de MM. Ouyahia et Sellal. Ces derniers étaient poursuivis dans le cadre d'une affaire de corruption et de népotisme dans le secteur du montage automobile et du financement «occulte» de la campagne électorale de M. Bouteflika en 2019. Quinze personnalités jugées Ce nouveau procès s'était ouvert le 9 janvier, après que la Cour suprême algérienne a accepté un pourvoi en cassation de la défense. Il concernait une quinzaine de personnalités : anciens ministres, magnats et hauts fonctionnaires poursuivis aux côtés des deux ex-dirigeants de l'ère Bouteflika. Parmi eux figurait l'ancien patron des patrons algériens, Ali Haddad, qui a vu sa peine réduite de sept à quatre ans de prison. Deux autres hommes d'affaires, Ahmed Mazouz et Hassen Arbaoui, propriétaires d'usines de montage de véhicules, ont également été condamnés à quatre ans de prison. Ce scandale automobile a entraîné une perte pour le Trésor public algérien estimée à plus de 128 milliards de dinars (975 millions d'euros), selon des chiffres officiels.