À la fin de 2019, Rudy Giuliani s'était rendu en Ukraine rencontrer Andreï Derkach dans un effort pour prouver de prétendus faits de corruption perpétrés par Joe Biden et son fils Hunter en lien avec l'Ukraine. Washington a pris lundi des sanctions économiques à l'encontre de trois médias ukrainiens accusés de propager de fausses informations, et de sept personnes, dont quatre Ukrainiens accusés d'avoir aidé l'avocat de Donald Trump, Rudy Giuliani, à discréditer Joe Biden. Ces sanctions économiques visent sept personnes et trois médias qui «font partie d'un réseau d'influence étrangère lié à la Russie, associé à Andreï Derkach», selon un communiqué du département américain au Trésor. «Les campagnes russes de désinformation visant des citoyens américains sont une menace pour notre démocratie», a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, cité dans un communiqué de son ministère sur les sanctions. «Les États-Unis continueront à défendre fermement l'intégrité de nos systèmes et procédures électorales», a-t-il ajouté. Andreï Derkach, élu du Parlement ukrainien, avait rencontré fin 2019 Rudy Giuliani, en première ligne d'un effort pour prouver de prétendus faits de corruption perpétrés par Joe Biden et son fils Hunter en lien avec l'Ukraine. Trump avait relayé les fausses informations L'élu ukrainien avait ensuite rendu public en mai un montage d'enregistrements de conversations téléphoniques de 2016 entre Joe Biden, alors vice-président des États-Unis, et le président ukrainien de l'époque, Petro Porochenko. Ces discussions étaient censées étayer cette corruption. Andreï Derkach, dont les montages avaient été relayés par Donald Trump, avait lui-même été sanctionné en septembre par les États-Unis qui lui reprochent d'être un «agent de la Russie». Les sanctions visent trois anciens membres du gouvernement ukrainien, Konstantin Kulyk, Oleksandr Onyshchenko et Andriy Telizhenko, ainsi que l'élu au Parlement ukrainien Oleksandr Dubinsky. Sont également concernés NabuLeaks et Era-Media TOV, qui sont «des sociétés-écrans qui diffusent de fausses informations à la demande de Derkach», selon le Trésor. Également sanctionné, Petro Zhuravel, qui est un «membre clé de l'équipe média de Derkach» et «possède Only News et Skeptik TOV», deux médias également sanctionnés et qui «diffusent de la désinformation». Deux autres proches d'Andreï Derkach sont concernés par ces sanctions, Dmytro Kovalchuk, un «soutien de longue date» qui a récemment «fourni des informations sur des figures politiques américaines», et Anton Simonenko, «un des plus proches associés de Derkach», indique le communiqué.