Un jeune partisan du mouvement de contestation Hirak, a été condamné lundi à trois ans de prison ferme pour avoir publié des mèmes moquant le président Abdelmadjid Tebboune et la religion. Un jeune internaute algérien, partisan du mouvement de protestation anti-régime Hirak, a été condamné, lundi 4 janvier, à trois ans de prison ferme pour avoir publié des mèmes moquant le président Abdelmadjid Tebboune et la religion, selon une ONG et un avocat. « Walid Kechida est condamné malheureusement à 3 ans de prison ferme assorti d'une amende. L'heure est très grave au moment où on s'attendait à sa libération aujourd'hui, voire même une relaxe », a déclaré Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national de libération des détenus (CNLD), une association qui vient en aide aux prisonniers d'opinion en Algérie. « Maintenant on doit se mobiliser tous aux côtés des avocats au procès en appel« , a-t-il ajouté. Cette lourde sentence a été confirmée par l'un des avocats, Me Moumen Chadi. De nombreuses condamnations Le parquet de Sétif dans le nord-est du pays avait requis cinq ans de prison contre Walid Kechida, 25 ans, accusé d‘ »offense au président », « aux préceptes de l'islam » et d' »outrage à corps constitué ». Le militant, connu de la jeunesse de Sétif, est en détention provisoire depuis plus de huit mois pour avoir publié des « mèmes », des images détournées de façon humoristique sur les réseaux sociaux, et touchant aux autorités et à la religion. De nombreux opposants et militants du Hirak ont été arrêtés, jugés et condamnés en Algérie dans un climat de répression à l'encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs. Selon le CNLD, les interpellations et arrestations ciblant les militants anti-régime sont quotidiennes malgré l'arrêt des manifestations hebdomadaires du Hirak depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19.