Le domicile du chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, et celui de la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ont été vandalisés, ont rapporté des médias américains. Une tête de cochon et du faux sang ont été retrouvés devant la maison de Nancy Pelosi à San Francisco le 2 janvier, selon des médias locaux samedi. L'inscription «$2K» (2 000 dollars) barrée a été également peinte à la bombe sur la porte de son garage, suivie des phrases «Annulez le loyer !» et «Nous voulons tout». La section d'Enquêtes spéciales de la police locale est responsable de l'enquête, selon NBC News. Les inscriptions «Où est mon argent» et «Mitch tue les pauvres» ont, elles, été écrites sur la porte d'entrée et une fenêtre de la maison de Mitch McConnell à Louisville, dans le Kentucky, selon des médias américains. Selon la police, l'incident est intervenu aux alentours de 5 h du matin (10 h GMT), a indiqué la chaîne locale d'informations WAS11, sans qu'il soit clairement établi si quelqu'un se trouvait dans la maison à cette heure là. Mitch McConnell a qualifié ces graffitis d'«accès de colère radical». «Il n'y a pas de place dans notre société pour le vandalisme et la politique de la peur», a-t-il ajouté. Ces actes de vandalisme interviennent après un intense débat sur le plan de relance américain de quelque 900 milliards de dollars pour faire face à la pandémie de Covid-19, adopté par les parlementaires puis ratifié par le président Donald Trump fin décembre après plusieurs jours de résistance. Les républicains au Congrès ont bloqué une proposition des démocrates de plus que tripler le montant des chèques à envoyer aux Américains les plus vulnérables dans le cadre de ce nouveau plan de relance, à 2000 dollars par adulte au lieu de 600 dollars, une augmentation pourtant soutenue par Donald Trump. «Le Sénat ne va pas se laisser intimider pour sortir précipitamment plus de fonds empruntés, qui iront dans les mains de riches amis des démocrates n'ayant pas besoin de cette aide», avait dit mercredi Mitch McConnell à des journalistes. M. McConnell a également jugé qu'il s'agissait de «socialisme pour riches», puisque le chèque ira aussi «à des foyers qui n'ont pas perdu d'emploi ou de revenu».