Dans cette conjoncture porteuse de risques, les banques sont parvenues au titre du premier semestre 2020 à préserver leurs fondamentaux en matière de solvabilité et de liquidité. Selon le compte rendu de la douzième réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, consulté par Barlamane.com/fr, les banques ont dégagé, sur base sociale, à fin juin un ratio moyen de solvabilité de 15,5% et un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11,4%, supérieurs aux minimas réglementaires. Le coussin de liquidité ressort, quant à lui, à 176% à fin octobre bien au-deçà du minimum réglementaire de 100%. Au plan de la rentabilité, le secteur bancaire a accusé à fin juin une baisse de 47% de son résultat net, sous l'effet principalement de la montée significative du coût du risque de crédit et de la contribution au fonds Covid-19. A cet égard, le taux de créances en souffrance des banques à fin octobre s'est aggravé à 10,8% pour les entreprises non financières et à 9,2% pour les ménages contre respectivement 10,1% et 8% à fin 2019. En dépit d'une hausse attendue du risque de crédit, l'étude d'impact et l'exercice du macro stress-test conduits au 4e trimestre 2020 continuent de faire ressortir à cette date la résilience des banques face au choc induit par la crise sanitaire. S'agissant des infrastructures de marchés financiers, en dépit de la crise de la Covid-19, celles-ci ont démontré une forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.