BAM annonce, à l'issue de sa dernière réunion trimestrielle au titre de l'année 2020, que les données à fin octobre montrent un repli quasi généralisé des échanges de biens. Les exportations ressortent en recul de 10,1%, tirées notamment par des baisses des ventes du secteur automobile et du textile, et les importations de 16,6%, en lien particulièrement avec la contraction des achats de biens d'équipement, des produits finis de consommation ainsi que de la facture énergétique. Pour les principales autres opérations courantes, les recettes de voyage ont accusé une chute de 60,3% alors que les transferts des MRE affichent une résilience notable avec une augmentation de 1,7%. Tenant compte de ces évolutions, le déficit du compte courant ressortirait quasi stable à 4,2% du PIB en 2020. Sur l'horizon des prévisions, la reprise des exportations observée récemment devrait se consolider, portée notamment par les ventes du secteur automobile suite à la montée en production annoncée par l'usine PSA. En parallèle, le rythme des importations s'accélérerait, avec une progression des achats de biens d'équipement et un alourdissement de la facture énergétique suite à la hausse prévue des cours internationaux du pétrole. Les recettes de voyage connaitraient une reprise graduelle tout en restant à un niveau inférieur à celui de 78,8 milliards de dirhams observé en 2019. Elles passeraient ainsi de 29 milliards en 2020 à 49,9 milliards en 2021 puis à 72 milliards en 2022. Pour les transferts des MRE, après une quasi-stabilité à 65,8 milliards de dirhams en 2020, ils se raffermiraient à 70 milliards puis à 71,4 milliards. Dans ces conditions, le déficit du compte courant s'allégerait à 3,3% du PIB en 2021 et s'établirait à 3,9% en 2022. S'agissant des opérations financières, après une régression à l'équivalent de 2,3% du PIB cette année, les entrées d'IDE devraient reprendre leur dynamique pour atteindre un volume correspondant à 3,1% du PIB annuellement. Au total, et tenant compte notamment des émissions réalisées par le Trésor sur le marché international cette année et de celles prévues en 2021 et en 2022, les avoirs officiels de réserve se situeraient à 321,9 milliards à fin 2020 et évolueraient autour de ce niveau au cours des deux prochaines années, assurant ainsi une couverture d'un peu plus de 7 mois d'importations de biens et services.