Londres exceptée, les principales Bourses européennes ont terminé en hausse lundi après le lancement de la campagne de vaccination contre le coronavirus aux Etats-Unis et la prolongation des discussions entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur l'après-Brexit, deux facteurs qui font aussi baisser le dollar et remonter les rendements obligataires. A Paris, le CAC 40 affiche en clôture un gain de 0,37% (20,29 points) à 5 527,84 points et à Francfort, le Dax a fini sur une progression de 0,83% alors qu'à Londres, le FTSE 100, freiné par l'appréciation de la livre sterling, la baisse du pétrole et la chute d'AstraZeneca, abandonnait 0,23%. L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,52%, le FTSEurofirst 300 0,45% et le Stoxx 600 0,44%. Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait dans le vert, le Dow Jones s'adjugeant 0,17%, le Standard & Poor's 500 0,31% et le Nasdaq Composite 1,25%. La campagne de vaccination contre la COVID-19 a commencé en début de journée aux Etats-Unis, où des hôpitaux ont commencé à administrer des premières doses du vaccin développé par l'alliance Pfizer-BioNTech, moins de 72 heures après le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA). Cette nouvelle, qui marque le franchissement d'une nouvelle étape vers la fin de la crise sanitaire, l'a emporté aux yeux des investisseurs sur les nouvelles mesures de confinement décidées dans plusieurs pays, l'Allemagne et le Royaume-Uni entre autres. Ce déploiement du vaccin "reste le moteur le plus important pour les marchés", explique Rupert Thompson, directeur des investissements de Kingswood. "Les cas d'infection continuent d'augmenter et des mesures de durcissement de la distanciation sociale sont mises en place dans plusieurs pays, comme l'Allemagne et la Suède. Mais avec la perspective d'un déploiement du vaccin à bien plus grande échelle à partir du deuxième trimestre, les marchés devraient rester bien orientés en dépit de la détérioration des perspectives à court terme." Les marchés apprécient par ailleurs la nouvelle prolongation des discussions commerciales entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui éloigne de nouveau, ne serait-ce que temporairement, le risque d'un "no deal" à la fin de la période de transition, le 31 décembre, considéré comme le pire des scénarios.