La reconnaissance par les Etats Unis de la marocanité du Sahara marque un tournant décisif dans le processus politique visant une solution au différend artificiel autour du Sahara marocain, a souligné le think tank colombien CPLATAM. "La décision américaine corrige des anomalies et marque un tournant dans le processus visant à parvenir à une solution au différend régional", a indiqué l'auteure de la chronique, Clara Riveros, pour qui le Maroc a montré "un grand stratège", que l'on peut accomplir des résultats probants grâce à une diplomatie efficace. "Cette décision, qui est le fruit d'une diplomatie pragmatique et réaliste, est un revers à certains qui vivaient, ces dernières semaines, d'escarmouches, de guerres imaginaires et de victoires virtuelles", a relèvé le think tank, notant que le Maroc joue sur un autre terrain, optant pour la voie intelligente et privilégiant la voie pacifique, avec une perspective stratégique basée sur la diplomatie. Faisant observer que le président américain a tenu à rappeler que le Maroc fut le premier pays à reconnaitre les États-Unis en 1777, l'institut colombien fait observer que cette portée historique corrobore le caractère séculaire de l'État marocain, avant que l'on dessine des frontières et avant la colonisation espagnole du Sahara. Comme l'indiquent certains documents et traités internationaux, la souveraineté s'étendait déjà sur tout le territoire du Sahara, a expliqué l'auteur de l'article. Le Royaume récolte aujourd'hui les fruits d'un travail diplomatique de longue haleine parvenant à amener aujourd'hui les Etats Unis à reconnaitre la marocanité du Sahara et soutenir le plan d'autonomie comme unique solution au différend régional, une décision à l'impact mondial car il s'agit d'un pays de poids membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a affirmé Mme Riveros. "Il y a un avant et un après la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis et l'ouverture d'un consulat à Dakhla (...) la décision aura de profondes répercussions en interne et en externe", a-t-elle écrit. D'autre part, le think tank s'arrête sur la décision du Maroc, terre de coexistence entre juifs marocains et musulmans, d'accorder les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc, mettant en avant l'attachement de la diaspora juive marocaine à leur pays d'origine, où leur héritage est constitutionnellement reconnu. Cette ouverture sur les juifs marocains établis en Israël ne contredit en rien la défense ferme et constante du Maroc de la cause palestinienne. "SM le Roi Mohamed VI a été clair et catégorique sur ce point assurant de l'engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient", a rappelé le think tank colombien.