Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, condamne « l'instrumentalisation croissante de la religion à des fins terroristes dans le contexte de la pandémie ». Dans un discours prononcé par visioconférence à l'occasion de la 3e Conférence ministérielle sur la promotion de la liberté religieuse, organisée par la Pologne et les Etats-Unis, le ministre a affirmé que « la conviction du Maroc est que la religion est détournée alors qu'elle devrait être un vecteur d'unité face aux divisions prônant la négation de l'autre, un facteur de dialogue face au refus de la tolérance et de la coexistence et une source de lumière face aux courants obscurantistes qui refusent la modération et demeurent dans l'ignorance ». M. Bourita a expliqué que l'approche marocaine était basée sur trois aspects à savoir la clairvoyance, l'ouverture et le pragmatisme. Détaillant lesdits aspects, le ministre a souligné que la clairvoyance se traduisait par un rappel constant du Roi à ce que la religion ne soit plus un alibi pour les ignorants, car « la religion est lumière, connaissance et sagesse ». S'agissant de l'ouverture, M. Bourita est revenu sur la visite du Pape François, accueilli en 2019 par le Roi, à un moment où le monde avait besoin d'un leadership renouvelé pour un dialogue entre les religions. Au sujet du pragmatisme, il a déclaré : « L'engagement du Maroc en faveur de la liberté religieuse est basé sur des actes concrets. Ainsi, le Maroc a mis en place deux institutions phares pour promouvoir les valeurs d'un Islam tolérant: L'Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates et la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains ». « L'approche du Maroc est toujours constante, même dans les moments difficiles », a indiqué le ministre, qui a évoqué le courage et la détermination de l'Institution de la Commanderie des Croyants à protéger nos concitoyens juifs de la barbarie du nazisme et à soutenir la restauration des mosquées et des synagogues mais aussi la création d'institutions scientifiques et culturelles à l'image de la Maison de la Mémoire à Essaouira et le Musée de la Culture Juive à Fès.