L'organisation État islamique a revendiqué samedi l'attaque commise mercredi contre l'armée burkinabè, dans le nord du pays. Au total, 14 soldats ont été tués, en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives. L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué, samedi 14 novembre, l'une des plus importantes attaques commises contre l'armée burkinabè, dans laquelle 14 soldats ont été tués, mercredi, dans le nord du pays en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre. Représenté au Sahel par le groupe armé djihadiste État islamique au Grand Sahara (EIGS) d'Abou Walid Al-Sahraoui, l'organisation État islamique a revendiqué l'embuscade dans un message en arabe diffusé par son agence de propagande Amaq sur les réseaux sociaux. Tandis que le bilan officiel fait état de 14 morts dans cette embuscade tendue contre une « patrouille militaire » sur l'axe Tin Akoff-Beldiabé (province de l'Oudalan), l'organisation État islamique affirme dans sa revendication avoir tué 20 soldats burkinabè. Vendredi, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda au Sahel avait également revendiqué cette attaque dans un message posté sur les réseaux sociaux. Plusieurs candidats suspendent leur campagne pour deux jours Les deux groupes djihadistes, rivaux dans cette région du monde et ailleurs, ont plusieurs fois par le passé revendiqué les mêmes attaques par « opportunité » et « possibilité de gain politique facile », selon un universitaire malien qui ne souhaite pas être cité. La région de l'attaque de mercredi, dans le nord du pays frontalier du Niger et du Mali, est situé dans la zone dite des « trois frontières » où l'organisation EI est très implantée depuis plusieurs années. L'armée burkinabè a essuyé ces dernières années de lourdes pertes face aux groupes djihadistes. Parmi les plus graves : 12 soldats tués en décembre 2016 à Nassoumbou (nord), huit en mars 2018 dans l'attaque contre l'état-major général des armées à Ouagadougou, et « une dizaine » en décembre 2019 à Hallalé (nord). La plus grave attaque s'est produite le 19 août 2019, lorsque des djihadistes avaient frappé une base militaire à Koutougou (nord), tuant 24 soldats. Le Burkina Faso est en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre. Plusieurs candidats, dont le président actuel Roch Marc Christian Kaboré, ont suspendu leur campagne pour deux jours.