Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu, mercredi, des consultations à huis clos sur la question du Sahara marocain, durant lesquelles les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien au processus politique mené sous les auspices exclusifs des Nations-Unies depuis 2007. Vendredi, le Koweït a réitéré, devant la Quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, son soutien à l'initiative d'autonomie en tant que "choix constructif pour parvenir à une solution acceptable par l'ensemble des parties" au différend régional artificiel sur le Sahara marocain. Dans son intervention devant la Commission, le représentant de l'Etat du Koweït a insisté sur "la nécessité de respecter l'unité et la souveraineté du Maroc", rappelant la position unifiée des Etats du Golfe concernant la question du Sahara "exprimée lors du sommet Maroc-pays du Golfe à Riyad le 20 avril 2016". A cet égard, le diplomate koweïtien a exprimé le souhait qu'une solution à la question du Sahara marocain puisse intervenir "le plus tôt possible, dans l'intérêt de la paix et de la stabilité régionale", tout en réitérant le soutien du Koweït aux efforts des Nations-Unies, son Secrétaire général et son Envoyé personnel "qui ont facilité la tenue de deux tables rondes des parties concernées par la question du Sahara en décembre 2018 et mars 2019". Il s'est également félicité de "la participation à ces deux tables rondes du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du polisario, conformément aux résolutions 2414 et 2440 du Conseil de sécurité", mettant en avant l'esprit positif ayant marqué ces deux rencontres qui "visent à aboutir à une solution politique mutuellement acceptable par l'ensemble des parties concernées par la question du Sahara". Desire Wulfran Ipo, a aussi tenu à saluer le nouveau modèle de développement au Sahara lancé par le Maroc depuis 2015 "en vue d'une autonomisation politique, économique, sociale et culturelle de la population" de la région du Sahara marocain. Le diplomate ivoirien a également souligné que "la paix et la stabilité dans la région du Sahel dépendent en grande partie du règlement définitif du différend sur le Sahara", affirmant qu'"une issue politique acceptée par tous à cette question, offrirait des perspectives de coopération plus large aux Etats de la région, dans le cadre de l'Union du Maghreb Arabe". Il a, à cet égard, renouvelé le plein soutien de la Côte d'Ivoire au processus politique mené sous l'égide exclusive des Nations-Unies, saluant la détermination de l'ONU à trouver "une solution politique mutuellement acceptable et négociée, fondée sur le réalisme et un esprit de compromis, comme l'ont recommandé les 16 résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 2007" notamment la résolution 2494. Le Chili et le Costa Rica se sont déclarés, vendredi devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, en faveur d'une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara marocain. Intervenant devant la Commission, l'ambassadeur du Chili à l'ONU a souligné "l'importance pour toutes les parties de renouveler leur engagement à avancer dans le processus politique en vue des négociations futures, en tenant compte de la recommandation selon laquelle la vision réaliste et l'esprit de compromis sont des éléments essentiels pour aller de l'avant". Il a également estimé que la résolution de ce différend régional de longue date "contribuera sans aucun doute à renforcer la stabilité et la sécurité dans la région, qui fait actuellement face à des menaces croissantes, et qui, à l'instar de toutes les autres régions du monde, a également été impactée par la pandémie du COVID-19 dans ses différentes manifestations". De son côté, la Représentante permanente adjointe du Costa Rica à l'ONU a souligné que son pays "continue de plaider en faveur d'une solution politique, juste, durable et acceptable par toutes les parties" au différend régional autour du Sahara marocain conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale.