Les opérations de paix des Nations Unies continuent de faire des progrès pour rester, dans les années à venir, un outil multilatéral indispensable à la disposition de la communauté internationale, a déclaré lundi devant le Conseil de sécurité le chef des opérations de paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix. L'initiative Action pour le maintien de la paix (A4P) a été lancée par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, il y a deux ans pour recentrer le maintien de la paix avec des mandats plus ciblés, des opérations plus fortes et plus sûres, mieux équipées et mieux formées. « La pandémie (de Covid-19) a imposé de nouveaux défis, mais, dans des domaines tels que les politiques et les orientations, elle a également créé un espace de progrès et a engendré de nouvelles approches dynamiques et innovantes pour la mise en œuvre des engagements de l'A4P », a souligné M. Lacroix devant les membres du Conseil de sécurité. Ainsi dans le domaine politique, les circonstances difficiles liées à la Covid-19 « n'ont pas empêché nos missions de fournir un soutien efficace aux processus politiques et à la mise en œuvre des accords de paix », a-t-il noté, prenant pour exemple le paraphe de l'accord de paix entre le gouvernement de transition du Soudan et les groupes armés du Darfour il y a deux semaines, qui a été rendu possible grâce à l'appui technique, consultatif et logistique de l'Opération de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD). Autre exemple : au Mali, le coup d'État du 18 août a obligé la Mission des Nations Unies (MINUSMA) à s'engager pour soutenir les consultations sur les modalités de la transition. « Nous sommes encouragés par le fait que dans leur première déclaration publique, les dirigeants du Comité national pour le salut du peuple ont exprimé leur engagement en faveur de la mise en œuvre de l'Accord de paix de 2015 », a dit le chef des opérations de paix.