Le chef de l'Etat s'est engagé à ouvrir le dialogue pour réformer le confessionnalisme, un système politique qui répartit les postes entre les différentes communautés religieuses. Le président libanais Michel Aoun a déclaré, dimanche 30 août, que « le temps du changement » était venu, appelant à proclamer un « Etat laïque » à la veille de la visite d'Emmanuel Macron qui presse pour la réforme du système confessionnel. « Je suis convaincu que seul un Etat laïque est capable de protéger le pluralisme, de le préserver en le transformant en unité réelle », a-t-il justifié dans un discours à l'occasion du centenaire du Liban. Alors qu'il est conspué par le mouvement de contestation, le chef de l'Etat a reconnu que « la jeunesse libanaise appelle au changement ». Michel Aoun s'est ainsi engagé à « appeler au dialogue les autorités religieuses et les dirigeants politiques afin d'arriver à une formule acceptable par tous et pouvant être mise en place à travers des amendements constitutionnels appropriés ». Emmanuel Macron, premier chef d'Etat à se rendre au Liban après les explosions à Beyrouth le 4 août, avait pressé les dirigeants politiques libanais d'entreprendre des réformes politiques vitales. Le président français, attendu à nouveau lundi soir à Beyrouth, avait évoqué vendredi les « contraintes d'un système confessionnel » qui ont conduit « à une situation où il n'y a quasiment plus de renouvellement et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes ».