En 2019, l'endettement financier des entreprises non financières a repris avec une hausse de 4% après un ralentissement à 1,8% en 2018, pour s'établir à 68,6% du PIB. Cette accélération a été tirée par les entreprises privées dont la dette s'est accrue de 5,2%, portée principalement par l'endettement bancaire qui s'est accélérée de 0,8% à 6% sous l'effet de la dynamique des secteurs non agricoles. Quant aux entreprises non financières publiques, elles ont vu le rythme de leur dette financière reculer à 1,9% en lien avec une nouvelle baisse de leur composante extérieure de 1,1% en 2019 après un repli de 0,8% une année auparavant. Le montant global des créances en souffrance des entreprises non financières s'est sensiblement accru de 5,4% à près de 51 milliards de dirhams en 2019 contre 0,2% à fin 2018, portant ainsi leur taux de défaut de paiement à 10% de leur dette bancaire, niveau similaire à celui observé en 2018 mais qui demeure encore élevé et pourrait, de surcroît, s'accentuer davantage au regard des effets de la pandémie Covid-19. Une nouvelle étude de l'endettement financier et commercial d'un échantillon de 70.820 entreprises non financières fait ressortir que les délais de paiement des créances inter-entreprises se sont allongés de façon sensible particulièrement pour les TPE (atteignant 157 jours de leur chiffre d'affaires) et pour certains secteurs d'activité, notamment, le transport et entreposage, les industries extractives et manufacturières ainsi que les activités immobilières. Cette étude révèle aussi que le taux d'endettement à long terme des entreprises de l'échantillon s'est contracté à 44% en 2018 contre 47% une année auparavant, en lien essentiellement avec le renforcement de leurs capitaux propres. S'agissant des ménages, leur endettement s'est élevé à 358,6 milliards de dirhams, en hausse de 5,1% après 5,7% en 2018 et porte en grande partie sur l'acquisition de biens immobiliers. Rapportée au PIB, il demeure quasiment stable depuis 2014 autour de 31%. En revanche, le montant des créances en souffrance des ménages poursuit sa progression de 10,4% après 14,1% une année auparavant. Leur taux de défaut, s'inscrivant dans une tendance haussière passant à 8,2% après 7,8% et 7,3% en 2018 et 2017, fait l'objet d'un suivi particulier.