Depuis le tout début, « Amnesty International (AI) est entourée d'opacité, de confidentialité et de secret », écrit le site d'information européen Eutoday. Pour Eutoday, AI « semble utiliser un niveau de tromperie pour ne pas se soumettre aux règles de bonne gouvernance, de bonne gestion, de transparence financière et de responsabilité dictées par la loi ». Le média cite un article publié le 13 octobre 2017 par Agora Vox intitulé « Qui est derrière Amnesty International ? ». Le site web de journalisme citoyen se demande si la soi-disant organisation de défense des droits de l'Homme, avec un C.A dépassant €278,000,000 en 2015, est vraiment une entité indépendante. A cet effet, le site note que le rapport financier officiel de l'organisation pour 2015 indique parmi les donateurs, des structures comme la Fondation Open Society de George Soros ou la Fondation Ford. La Fondation Nationale pour la Démocratie américaine (NED), qui est officiellement financée par le Congrès américain, via le budget de l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), était aussi mentionnée dans les rapports précédents de 2008 à 2010. En outre, Agora Vox note que « lorsque les médias ont commencé à parler de manière croissante de l'implication d'Amnesty International, les références aux articles officiels de l'organisation sur ses revenus et les rapports des années précédentes ont commencé à disparaître d'Internet. Maintenant, il est difficile de trouver confirmation du fait qu'AI a travaillé à une époque pour les intérêts de la NED, une organisation qui a activement soutenu les mouvements des jeunesses arabes, qui ont pris, plus tard, une part active dans la série de « révolutions de couleur » qui ont eu lieu dans les pays du Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le site de l'organisation lui-même est fait de telle façon qu'il est très difficile de trouver le moindre rapport ». De plus, Amnesty International a également accepté des dons de la part de sociétés ayant des intérêts politico-financiers. Par ailleurs, Eutoday souligne qu'AI semble moins préoccupée par les raisons pour lesquelles ses interventions ne parviennent pas à résoudre les problèmes qu'elle aborde car il s'agit de maintenir une image qui facilite la collecte de fonds. Et ce, en jouant sur les émotions des donateurs potentiels. Le média cite également une étude menée en 2014 par AEGE (un réseau d'experts en intelligence économique qui regroupe les diplômés de l'EGE et les étudiants en cours d'année universitaire) intitulée « Guerre de l'information : le dessous des ONG, une vérité cachée ». Selon cette étude, Amnesty International est une ONG qui prône son indépendance financière grâce aux dons faits par une majorité d'anonymes. Cependant un doute plane quant à la nature des financements de l'organisme. L'AEGE note que « l'ONG dispose de plusieurs strates. En effet, Amnesty International est la première façade mais derrière, nous retrouvons Amnesty International Charity Limited qui est une association enregistrée comme charitable et c'est par celle-ci que passent les financements d'Etats et de groupes corporatistes ». De plus, AI se prévaut de l'acte Transparency International qui est un indice de perception de la corruption. L'étude menée par Christian Harbulot indique qu'il n'y a aucun détail des dons. « Un don peut être un don d'Etat ou de particulier. Où sont ces détails ? Pourquoi ne sont-ils pas déclarés officiellement ? Peut-on se considérer comme transparent dans ces moments-là ? Toutes ces questions laissent planer des doutes au-dessus de l'ONG », précisent les chercheurs. Eutoday revient également sur le choix des causes défendues par AI et des pays où l'ONG intervient qui reste « complètement aléatoire, despotique et injustifié ». Le média explique qu'AI choisit de « fermer les yeux sur plusieurs sujets qui nécessitent son intervention » et devient ainsi « complice par le silence des emprisonnements et des tortures de masse, des exécutions par centaines et des déplacements forcés de population, des milliers de personnes détenues contre leur gré au milieu du désert, des réseaux internationaux de trafic des êtres humains » Un article de The Guardian, publié le 27 Avril 2019, révèle que le secrétaire général d'Amnesty International, Kumi Naidoo, a admis qu'il y avait un trou dans le budget de l'organisation pouvant aller jusqu'à 17 millions de livres sterling de fonds de donateurs. De plus, en décembre 2019, Amnesty International India Private Limited, avait reçu une mise en demeure pour violation de la loi sur la gestion des devises, les autorités indiennes ont effectué des recherches dans les locaux de l'organisation à Bengaluru l'année dernière dans le cadre de l'enquête. Cet organisme qui tire derrière lui une longue histoire de scandales et qui dit défendre les droits de l'homme, doit balayer devant sa porte avant de balayer devant celle des autres.