Le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a démissionné mercredi, plongeant le pays dans une crise politique alors qu'il tente de surmonter les retombées économiques de la pandémie de coronavirus. Le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a démissionné mercredi, selon deux sources officielles qui ne souhaitaient pas être nommées, après une dispute avec le parti islamiste Ennahdha. Fakhfakh, qui fait l'objet d'une enquête sur des allégations de conflit d'intérêts, entretient des relations tendues avec Ennahdha, le plus grand parti au Parlement, depuis les élections législatives d'octobre. Ennahdha avait déposé mercredi plus tôt une motion de censure contre Fakhfakh, qui a pris ses fonctions en février après avoir obtenu l'approbation des législateurs après quatre mois d'impasse. Ennahdha est arrivé en tête dans les sondages d'octobre, mais n'a pas atteint la majorité et a finalement accepté de rejoindre un gouvernement de coalition. Le parti a initialement nommé un indépendant pour le poste de Premier ministre, mais il n'a pas réussi à obtenir le soutien du Parlement, ce qui a conduit le président Kais Saied à nommer l'ancien ministre des Finances Fakhfakh pour ce poste. Fakhfakh fait l'objet d'une enquête pour non-transfert présumé du contrôle des actions qu'il détient dans des sociétés privées qui ont remporté des marchés publics.