Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement espagnol a indiqué que le Maroc continue de jauger l'opportunité d'ouvrir les frontières et dans quelles conditions. La ministre des Affaires étrangères, de l'UE et de la Coopération, Arancha González Laya, s'est entretenue mardi après-midi avec son homologue marocain, Nasser Bourita, de la situation des frontières, comme celle du Tarajal, précisant qu'à l'heure actuelle la situation reste inchangée. Le Maroc, a déclaré le chef de la diplomatie, a fermé la frontière jusqu'au 10 juillet et « réfléchit actuellement » à savoir s'il va les garder fermées plus longtemps ou s'il les ouvre et dans quelles conditions. Une décision qui influence de façon décisive l'avenir de tant de citoyens coincés dans les deux côtés de la frontière. Des Marocains (jusqu'à trois millions d'entre eux) vivent en Europe du Nord qui traversent principalement le territoire espagnol pour se rendre dans leur pays. Nasser Bourita a précisé que le gouvernement espagnol est « extrêmement respectueux » de la décision que le Maroc prendra concernant ses frontières. Jusqu'à présent, des intentions du Maroc, la seule chose qui soit connue est qu'elles ne faciliteraient l'entrée que des personnes marchant et disposant de permis de travail, comme c'est le cas des transfrontaliers qui sont régularisés. À aucun moment, aucun trafic, par exemple des véhicules, n'a été détecté, surtout si la frontière se poursuit en construction et que tout trafic autorisé serait contraire à sa progression. Les doutes sont sur ce qui va se passer avec les Marocains qui désirent rentrer dans leur pays par la porte du Tarajal. L'ouverture des frontières est cruciale pour les Marocains bloqués à Ceuta qui n'ont pas pu rentrer depuis la suspension des rapatriements le 25 mai, alors que seuls trois voyages ont été réalisés.