L'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique est revenu sur les explications de la Direction générale de la sécurité des systèmes d'information (DGSSI) par rapport à l'affaire de Omar Radi. Jeune Afrique rappelle que les rapporteurs d'Amnesty International affirment avoir reçu des informations qui «suggèrent la surveillance du téléphone du journaliste». Sauf que le Maroc n'a pas fait acquisition de l'agent artificiel intelligent trouvé dont les traces ont été détectés dans le terminal du journaliste. En effet, Amnesty affirme que le téléphone portable des deux militants aurait été infecté en 2019 puis début 2020 par le logiciel Pegasus de la société israélienne NSO, spécialisée dans la conception et la gestion de logiciels espions, ce qui aurait permis à la police marocaine de connaître le contenu de leurs messages et d'enregistrer leurs conversations. "Tout en dénonçant un « acharnement systématique » à l'encontre du royaume, les autorités marocaines – et particulièrement la DGST que dirige Abdellatif Hammouchi – démentent être en possession de ce logiciel d'attaque israélien par injection de réseau", écrit l'hebdomadaire panafricain qui indique que selon un rapport de la Direction générale de la sécurité des systèmes d'information (DGSSI) relevant de la Défense nationale, Omar Radi aurait en effet omis d'effectuer les mises à jour de sécurité sur son iPhone et continué de naviguer sur des sites non sécurisés et non chiffrés, « alors même que la DGSSI publie régulièrement des bulletins de sécurité décrivant les correctifs à installer pour éviter toute intrusion malveillante, y compris par des logiciels espions ». "Quatre de ces bulletins d'alerte, émanant du centre de veille, de détection et de réaction aux attaques informatiques, organisme dépendant de la DGSSI et concernant les vulnérabilités dans les produits Apple (notamment le navigateur Safari propre au système IOS), ont ainsi été diffusés très peu de temps avant chacune des quatre « infections réseau » relevées par l'enquête d'Amenesty sur le smartphone d'Omar Radi", souligne Jeune Afrique qui note que "si le journaliste-activiste a été piraté via le logiciel Pegasus, sa propre négligence en serait la cause. Et rien ne prouve que cette cyberattaque provienne de la police marocaine".