Le ministre de l'emploi n'a pas déclaré certains de ses salariés, économisant le versement de certaines cotisations. La série des déboires des responsables du PJD continue. D'après une enquête de Barlamane.com, le ministre de l'emploi Mohamed Amekraz est soupçonné de travail dissimulé au sein de son cabinet d'avocat. Selon nos sources, Mohamed Amekraz n'a pas procédé aux déclarations obligatoires devant être faites aux organismes de sécurité sociale ou à l'administration fiscale pour deux de ses salariés, économisant le versement de certaines cotisations. Pendant ce temps, Amekraz, animé de la vertu la plus farouche, prépare les projets de loi les plus sévères contre les personnes qui se rendront coupables de travail illégal. Que faut-il penser de deux ministres qui se livrent exactement aux mêmes procédés ? Quelques voix se sont élevées contre les concernés qui détournent les yeux de ce qui se passe. Pire, ils tentent d'enterrer leurs affaires à coups de mensonges et de manipulations. La lutte contre le travail illégal fait partie, depuis plusieurs années, des grandes causes nationales. Le législateur a diversifié les réponses coercetives au phénomène, cherchant non seulement à sanctionner, mais aussi à pousser à ne pas y avoir recours, et à réparer le préjudice qu'il occasionne tant pour la collectivité que pour le salarié dissimulé. Un travail sapé par les (mauvais) gardiens du temple ! Tant de colères se sont amassées contre Ramid et Amekraz, et il s'en est formé un nuage si épais, que le moindre prétexte devait servir d'amorce à une grande irritation. Il est temps, néanmoins, que le parti islamiste progressiste fasse entendre sa voix. Quelle étrange et hétéroclite formation que celle qui s'affuble de l'épithète de transparente ! Tout le monde sait que les principales choses qui ont été atteintes sont, dans l'ordre moral, la sécurité, et, dans l'ordre matériel, le travail. Quand on est le ministre d'un gouvernement constitutionnel, œuvre de laborieuses transactions ; quand on se prétend réformateur, on ne se déclare pas l'ennemi des lois. Quand on vent la dignité du pouvoir, on ne doit pas préférer à la légalité les basses manœuvres, car la première aime le grand jour tandis que les secondes se passent dans le secret et discréditent le tout, en faisant suspecter les moyens employées pour duper les consciences. Les deux ministres portent en eux le sentiment de leur chute. Cependant ils essaient encore de dissimuler leur faiblesse. Puisqu'ils enfreignent la loi, ils ne peuvent plus donner du poids aux décisions des chambres, assurer la marche des affaires, élever le gouvernement au-dessus des passions et des intrigues, et le faire respecter pour lui inspirer des résolutions honnêtes et dignes. Le destitution des deux ministres est une question qui est nettement posée. Cette fois, Mustapha Ramid ne saura déployer ses ressources oratoires et sa verve d'expression parce qu'elles seront dépensées au service d'une cause perdue. Pire, d'une cause infâme. Point de retour en arrière ! point d'excuses !